Crédit photo : © Andrea Pucci/Getty Images
Ce sont des toits de tuiles d'Urbino, la patrie du doucereux peintre si apprécié que tous les peintres du dimanche essaient d'imiter dans leurs peintures sucrées.
(Ce peintre c'est Raphaël, qu'on a inhumé dans le Panthéon, à Rome, et dont je suis incapable d'apprécier la peinture).
Ce qui me plaît, en revanche, dans ces toits, c'est leur étrange mouchetage : on n'a pas tenté de mettre toutes les tuiles de la même couleur.
Peut-être que lorsqu'on a dû les réparer on n'a pas trouvé les tuiles de la même couleur que la couleur d'origine et qu'on s'est résigné à en mettre d'autres couleurs, sait-on ?
Quoi qu'il en soit, ce mouchetage est le contraire de ce fondu qui était le but ultime de Raphaël dans ses toiles.
Ce fondu que je n'aime pas puisqu'il est une sorte de perfection, la perfection de l'uniformité, alors que le mouchetage, lui, est un éloge de l'imperfection, du hasard, de la diversité, de l'hérésie.
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