Un tramway de Montréal, rue Berri, dans une peinture d'Adrien Hébert que j'ai vue lors d'une exposition sur « le Groupe de Beaver Hall » au musée des beaux-arts de Montréal, l'année dernière ou l'année d'avant.
Lors de mon premier voyage à Montréal, vers 1953, j'ai vu et emprunté au moins un tramway comme celui-ci, et son bringuebalement bruyant m'a marqué pour toujours.
Il y a un court poème de Leonard Cohen, dont la voix nous manque déjà depuis cinq ou six jours qu'il est mort, qui s'intitule « Streetcars » ( « Tramways » : étrangement, le mot anglais est traduit en français par un mot anglais) et que j'aime pour cette raison :
Did you see the streetcars
passing as of old
along Ste Catherine Street ?
Golden Streetcars
passing under the tearfull
Temple of the Heart
where the crutches hang
like catatonic divining twigs.
Voici la traduction qu'en a donnée son ami, Michel Garneau, poète lui-même et dramaturge, en 2000 :
As-tu vu les tramways
passer comme naguère
sur la rue Sainte-Catherine ?
Tramways dorés
passant sous le larmoyant
Temple du Cœur
où les béquilles pendent tels
de catatoniques bâtons de divination.
Je suis content de connaître assez Montréal (j'y ai habité plus tard, dans les années soixante) pour savoir tous les lieux qui apparaissent dans le poème de Cohen et saisir que tout Montréal et le Québec de ces années-là (50 et 60) y sont ressuscités, l'air de rien.
Lors de mon premier voyage à Montréal, vers 1953, j'ai vu et emprunté au moins un tramway comme celui-ci, et son bringuebalement bruyant m'a marqué pour toujours.
Il y a un court poème de Leonard Cohen, dont la voix nous manque déjà depuis cinq ou six jours qu'il est mort, qui s'intitule « Streetcars » ( « Tramways » : étrangement, le mot anglais est traduit en français par un mot anglais) et que j'aime pour cette raison :
Streetcars
Did you see the streetcars
passing as of old
along Ste Catherine Street ?
Golden Streetcars
passing under the tearfull
Temple of the Heart
where the crutches hang
like catatonic divining twigs.
Voici la traduction qu'en a donnée son ami, Michel Garneau, poète lui-même et dramaturge, en 2000 :
Tramways
As-tu vu les tramways
passer comme naguère
sur la rue Sainte-Catherine ?
Tramways dorés
passant sous le larmoyant
Temple du Cœur
où les béquilles pendent tels
de catatoniques bâtons de divination.
Je suis content de connaître assez Montréal (j'y ai habité plus tard, dans les années soixante) pour savoir tous les lieux qui apparaissent dans le poème de Cohen et saisir que tout Montréal et le Québec de ces années-là (50 et 60) y sont ressuscités, l'air de rien.
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