Le caricaturiste Garnotte a souligné ce qui fait toute l'ironie ees récents déboires de Justin Trudeau, le premier ministre du Canada : ses plus récents et plus grands ennuis n'ont pas été causés par le méchant et dictatorial dragon chinois mais par les parlementaires de la patrie de Tintin. Les dictateurs l'aiment (son père, Pierre Eliott, les aimaient bien, les dictateurs, Fidel Castro et Mao en tête) et les représentants parlementaires se méfient de lui (avec raison : on l'a vu agir à l'égard de députés de l'opposition lors de votes au parlement canadien). Mauvais sang ne saurait mentir !
Le Château Frontenac, de Québec, à gauche, vu par l'un des immenses hublots du « Queen Mary 2 », il y a une ou deux semaines. Accord ? Confrontation ? Deux bâtiments édifiés par le même empire ! Accord !
Cet ours polaire a l'air bon, naïf et triste. On ne l'imagine pas en prédateur, déchiquetant un phoque pour le dévorer. Il est néanmoins prédateur et se nourrit (entre autres) de phoques crus qu'il dépèce lui-même quand il vit en liberté. Mais, au point de vue symbolique, il représente les victimes des réchauffements climatiques. C'est pour cette raison qu'on lui attribue cet air triste et qu'on lui donne le statut de victime. Comme tout dans l'univers, il est le bourreau et la victime, le bien et le mal, le beau et le laid !
(Note préliminaire : j'ai déjà publié ce billet en 2009. Mais hier, voulant lui apporter quelques modifications esthétiques, je l'ai presque perdu : je le republie donc ici, parce qu'il me plaît encore)
En revenant d'Écosse nous avons fait le pèlerinage du « Lake District » dans le nord-ouest de l'Angleterre. Rien ne peut davantage donner une idée de l'atmosphère de cette région que les deux photos que je vous présente ci-dessus : un calme lac avec de la brume dans le lointain sur des montagnes aux sommets arrondis; des cygnes qui nagent doucement. J'ai d'ailleurs l'impression que l'addition de ces deux photos arrive à former l'image que les Anglais se font de leur pays, image qui est exacte si on excepte les grandes villes. Paix, brume et douceur. Je parle naturellement des Anglais qui sont restés en Angleterre et qui n'ont jamais songé à en partir. Ces Anglais-là sont sans doute les survivants des Romano-Celtes que les Anglo-Saxons n'ont pas réussi à exterminer totalement lors de leur violente invasion de la Britannia. Les Anglais qui se sont répandus à travers le monde pour satisfaire leur appétit de meurtre et de violence (et de conversion forcée à leur inguérissable puritanisme), et que nous connaissons bien en Amérique pour les subir depuis quelques siècles, appartenaient plutôt aux tribus anglo-saxonnes (accrues du cruel apport des tribus normandes à partir de la conquête de 1066), toujours prêtes à s'emparer avec rage des vies et des biens et pays d'autrui. C'est pour le malheur du monde mais pour le bien de l'Angleterre qu'ils ont quitté leur île. Comme je le disais à nos compagnes et compagnons de voyage : « Tous les méchants l'ont quittée, les bons sont restés ». Le « Lake District » m'apparaît donc comme une quintessence de l'Angleterre douce et romantique de ceux qui y sont restés. C'est d'ailleurs là que se sont manifestés ces poètes qu'on a surnommés les « lakistes » : William Wordsworth (portrait ci-contre),
Coleridge (père et fils), Robert Southey, etc. On parle même parfois de Walter Scott comme appartenant aux « lakistes ». Nous avons visité la tombe de Wordsworth dans le cimetière de cette petite église typique de la campagne anglaise (une petite église de style gothique alors que le gothique partout ailleurs en Europe est plutôt le style des cathédrales) : St. Oswald’s Church (page en anglais au bout de ce lien), à Grasmere. La voici, suivie de la pierre tombale du poète (elle est dans le cimetière voisin de l'église) :
La poésie de Wordsworth, quand on y a accès sans une connaissance littéraire de la langue anglaise, semble plutôt prosaïque que poétique : des petites gens, des petits paysages, des petites fleurs, c'est ce qui me semble constituer le contenu de cette poésie. Mais la poésie n'est jamais d'abord un contenu : elle est musique, rapports entre les mots qu'elle utilise, et rapports culturels plutôt que linguistiques, rapports affectifs, rapports intertextuels avec les autres poèmes écrits dans la même langue, etc. J'ai essayé de traduire un poème de Wordsworth que je vous présente : She dwelt among th'untrodden ways Beside the springs of Dove, A Maid whom there were none to praise And very few to love ; A violet by a mossy stone Half hidden from the eye ! Fair as a star, when only one Is shining in the sky. She lived unknown, and few could know When Lucy ceased to be ; But she is in her grave, and, oh, The difference to me !
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Elle habitait des chemins perdus Au-delà des sources de la Dove, Cette jeune femme que personne n'appréciait Et que très peu de gens aimaient ; C'était une violette dans la mousse À peine visible aux regards! Brillante comme une étoile Qui scintille dans le ciel solitaire. Elle vivait inconnue et peu l'ont su Quand Lucy a cessé de vivre ; Mais elle est dans sa tombe et, oh, Rien pour moi n'est comme avant !
Cela sonne plutôt comme les poèmes de Sainte-Beuve (Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme) : prosaïsme, vie gâchée, etc. Mais Baudelaire admirait la poésie de Sainte-Beuve (pas toujours de manière intéressée mais parfois désintéressée) et quelques poèmes des « Fleurs du mal » sont des tentatives réussies pour donner à la poésie prosaïque ce supplément d'âme qui manque aux poèmes du célèbre critique. Je crois que le poème de Baudelaire vous donnera une idée plus précise que ma traduction du poème de Wordsworth de la poésie des « lakistes » :
La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs, Et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres, Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres, Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats, À dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps, Tandis que, dévorés de noires songeries, Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries, Vieux squelettes gelés travaillés par le ver, Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille. Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir, Calme, dans le fauteuil je la voyais s'asseoir, Si, par une nuit bleue et froide de décembre, Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre, Grave, et venant du fond de son lit éternel Couver l'enfant grandi de son œil maternel, Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse, Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ?
Quoi qu'il en soit notre excursion sur le navire que vous voyez ci-dessous sur le lac Windermere nous a, quant à elle, paru pleine de cette poésie que nous ne pouvions pas, par manque d'expériences et de culture anglaises, trouver dans les mots des poèmes.
Au centre, c'est l'empereur Trajan représenté sur sa colonne re-colorisée, à Rome, recevant les têtes coupées de Daces vaincus que lui présentent des légionnaires. Cette scène a été re-colorisée par Ritchie Pogorzelski (profil Facebook en allemand). Outre la colonne Trajane, celui-ci a re-colorisé beaucoup de stèles disséminées dans l'empire et dans la Ville (voir ici). Voyez cette stèle de prétoriens, l'une de ses œuvres :
Il a également reconstruit les statues des guerriers de Riace dont je vous ai déjà parlé . Les voici, reconstruits :
Une intéressante porte de jardin. Végétale. comme il se doit, quoique métallique. J'ai feint qu'elle était composée de trèfles à quatre feuilles, pour nous porter chance , à vous et à moi. À moi surtout, si vous permettez ! Charité bien ordonnée ...
Vue de la plage et du village de Tadoussac, en octobre, à partir de son quai. Couleurs automnale de la nature à droite ; couleurs d'origine humaine, au centre et à gauche ! Dans la montagne, à gauche, une croix : zoom (un peu flou) sur elle :
Je vous la présenterai à nouveau l'an prochain, mieux définie !
Que de fautes ce président étasunien, comme ses prédécesseurs et ses successeurs, a alors commises, par refus de corriger ses erreurs ! Pensons au Viet-Nam, à Cuba, à bien d'autres choses encore... Mais ce n'est pas que dans le domaine politique que le refus de corriger ses erreurs transforment celles-ci en fautes : dans le domaine des relations interpersonnelles aussi (et surtout), la chose se voit tous les jours.
Celui ou celle qui a d'abord publié sur la Toile cette variation sur « La Cène » de Vinci l'avait ré-intitulée « L'heure de l'addition », ce qui était fort spirituel, convenons-en ! Soyons plus sarcastique : les autres convives, dont les successeurs seront, pendant deux mille ans, les membres de la Curie romaine et autres cardinaux (voire papes), ont pris leur jambes à leur cou pour se précipiter à Rome afin d'y réserver les superbes appartements et palais dont ils lègueront éventuellement la confortable jouissance à ces successeurs, qui ne manqueront jamais de l'accepter. Une si grande et si vaine souffrance pour une si scandaleuse jouissance !
Un décor de théâtre ? Non, c'est une immense lune d'octobre, en Espagne, avec silhouettes sur une montagne, peut-être adoratrices de la sauvage et vierge Artémis. Je ne sais de quelle année. Je ne sais ce qu'elle annonçait, si belle !
Les années trente et notre époque : deux civilisations ! Cette sculpture de skieur (œuvre de Karl Hagenauer : page en anglais au bout de ce lien) est un porte-mégot, doublé d'un écrase-mégot. La fourche formée par les skis appuyés l'un sur l'autre tient la cigarette allumée pendant que le fumeur est occupé à autre chose. La fumée, naturellement, persécute les narines des personnes qui entourent celui-ci et, peut-être, leur inocule un cancer du poumon, voire du pharynx ou du larynx. Quand le fumeur a terminé de consommer sa dose de drogue, il écrase le mégot, répandant une odeur nauséabonde. Deux civilisations, vous dis-je ! Les sirènes ne sont pas seules à avoir un chant à la fois beau et mortel !
Ce temps approche ! (Cela dit sur un ton apocalyptique comme : « La Fin approche ! ») Repentez-vous, pourrais-je ajouter ... Mais rassurez-vous, c'est seulement au Québec !
Avis : aucune musique n'est programmée. Réduisez le volume de votre appareil pour ne pas entendre une musique non programmée.
Je suis un professeur de littérature à la retraite qui désire faire part de ce qu'il aime ou n'aime pas en essayant, mais sans trop d'espoir, d'imiter Michel de Montaigne en plus bref.
« Je donne mon avis non comme bon mais comme mien. » Michel de Montaigne
Jack à Isola Bella, Lago Maggiore, Italia, sans ses Tifosi mais avec des lunettes de mafioso. Quel coup peut-il bien préparer ou parer en jetant ce regard oblique?
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Il est probable qu'il n'y a pas de Dieu. S'il existe, faites l'hypothèse que c'est un être bon, qu'il vous aime et ne vous fera pas de mal. S'il existe ce n'est pas le Dieu des religions. Ne prêtez foi à aucune religion car elles ont été fondées par des bonimenteurs et toutes sont aux mains de profiteurs. Si Dieu existe, c'est un sacrilège et un crime que de lui attribuer des paroles, pensées, volontés, commandements et désirs humains comme le font les religions soi-disant «révélées» et même les autres. Dieu, s'il existe, n'est pas une marionnette que certains hommes pourraient manipuler et faire parler à leur guise. Ne vous inquiétez plus, rendez les autres heureux s'ils vous le permettent et vivez le mieux possible votre vie car c'est probablement la seule que vous aurez. «Il est certaine façon d'adorer Dieu qui me fait l'effet d'un blasphème. Il est certaine façon de nier Dieu qui rejoint l'adoration.» André Gide
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Poémier
Ci-dessous un module de création aléatoire de poèmes de trois vers intitulé Poémier. Paul Valéry écrivait que «[l]es belles œuvres sont filles de leur forme, -qui naît avant elles». Ce module et le suivant (Poémier Deux) sont des mises en œuvre de cet aphorisme. Les poèmes créés dans le module ci-dessous épousent un peu la forme du haïku, poème japonais de 17 syllabes inventé au 17e siècle. Ce module de création a été programmé par Denise Pelletier (surtout) et par moi-même. Si vous cliquez le bouton intitulé «Créer un tercet» un poème de 3 lignes et de 17 syllabes apparaîtra dans l'espace blanc situé au-dessus du bouton. Vous pouvez créer autant de poèmes que vous le désirez. Pour les conserver, sélectionnez-les, copiez-les et collez-les dans votre traitement de texte ou votre calepin. Le hasard, vous et moi en sommes les auteurs. Certains sont à conserver, d'autres (la plupart mais c'est ainsi le hasard) à effacer impitoyablement. Ce programme en est à sa première version. Puis-je vous demander de me signaler tout éventuel dysfonctionnement? Vous pouvez m'adresser un courriel en cliquant ici.
Poémier Deux
Ci-dessous un autre module de création aléatoire de poèmes intitulé Poémier Deux. Les poèmes créés dans ce module ont un nombre variable de vers plutôt que trois comme dans Poémier. Ce module de création a été programmé par Denise Pelletier. Si vous cliquez le bouton intitulé «Créer un poème» un poème comportant un nombre variable de lignes apparaîtra dans l'espace blanc situé au-dessus du bouton. Chaque ligne est un vers libre, c'est-à-dire qu'elle comporte un nombre variable de syllabes. Vous pouvez créer autant de poèmes que vous le désirez. Pour les conserver, faites comme dans Poémier. Si vous constatez un quelconque dysfonctionnement suivez les instructions données dans Poémier (m'adresser un courriel en cliquant ici).
Jeu
Un petit jeu pour se divertir: pour gagner il faut obtenir trois chiffres identiques. Cliquer sur le bouton intitulé«Tirer les numéros» pour jouer.
Calendrier continental (et québécois) ou calendrier mécréant, raison pour laquelle il me plaît:
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Visiteurs
Le 300 000ième visiteur s'est présenté sur ce site le 5 avril 2012 à 17h09, heure du Québec.
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Le 333 333e visiteur s'est présenté sur ce site le 31 mai 2012 vers 15h.
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Le 777 777e visiteur s'est présenté sur ce site le 1er novembre 2014 entre midi et midi trente.
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Le 888 888e visiteur s'est présenté sur ce site le 20 octobre 2015 entre minuit et 6h.
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Et le millionième visiteur une seconde plus tard.
En commençant ce blogue, en décembre 2007, c'est l'objectif que je m'étais fixé, 1 000 000 de visiteurs.
Je suis maintenant libre !
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