Il y avait, parmi de nombreuses autres toiles expressionnistes, cette toile de Marianne von Werefkin à l'exposition « De van Gogh à Kandinski » au musée des beaux-arts de Montréal.
Son titre en anglais, ou plutôt en latin, était « Corpus Christi ».
La personne qui a traduit ce titre en français ne connaissait apparemment rien aux rites catholiques ni au latin puisqu'elle a traduit « Corpus Christi » par « La Fête-Dieu ».
C'est évidemment la traduction exacte pour l'anglais « Corpus Christi ».
Mais la Fête-Dieu est une grande fête impliquant une procession avec de nombreux fidèles faite pour commémorer le pseudo miracle qui se serait produit au Moyen Âge lors d'une procession pendant laquelle l'hostie présentée dans un ostensoir aurait « suée » du sang, démontrant ainsi la « présence réelle » de Jésus-Christ dans le pain.
(En réalité il s'agissait du résultat de l'action de bactéries qui, dans certaines conditions de conservation de la nourriture, se manifeste par l'apparition de taches rouges sur celle-ci).
Le tableau de Werefkin ne présentait évidemment pas une telle procession : on y présente un prêtre solitaire transportant les saintes espèces pour aller faire communier une personne malade ou mourante, comme on le faisait du temps de ma jeunesse.
Pour traduire correctement il fallait donc se référer au latin et traduire par « Le corps du Christ », comme on le faisait en offrant l'hostie pour la communion après le concile Vatican II.
Ou plutôt, selon moi, se référer à cette coutume rituelle catholique d'aller porter la communion aux malades ou aux mourants ne pouvant se présenter à l'église pour le faire, et intituler le tableau, par exemple, « Les Saintes Espèces ».
Voire, et mieux encore, « Le Viatique » ou « le Saint Viatique », dont la définition et la description correspondent à peu près au rite dont je parle.
Et au contenu du tableau !
Ne surtout pas penser automatiquement, comme le font trop souvent les traducteurs québécois, que le titre d'un tableau qui n'est pas en français est nécessairement en anglais.
Marianne von Werefkin est née russe, partageait une culture allemande, et habitait en Suisse italienne.
Elle ne parlait peut-être pas anglais.
Quoi qu'il en soit, quand elle a intitulé sa toile « Corpus Christi », elle ne pensait évidemment pas à la signification anglaise de l'expression, mais au rite catholique (et peut-être orthodoxe).
Son titre en anglais, ou plutôt en latin, était « Corpus Christi ».
La personne qui a traduit ce titre en français ne connaissait apparemment rien aux rites catholiques ni au latin puisqu'elle a traduit « Corpus Christi » par « La Fête-Dieu ».
C'est évidemment la traduction exacte pour l'anglais « Corpus Christi ».
Mais la Fête-Dieu est une grande fête impliquant une procession avec de nombreux fidèles faite pour commémorer le pseudo miracle qui se serait produit au Moyen Âge lors d'une procession pendant laquelle l'hostie présentée dans un ostensoir aurait « suée » du sang, démontrant ainsi la « présence réelle » de Jésus-Christ dans le pain.
(En réalité il s'agissait du résultat de l'action de bactéries qui, dans certaines conditions de conservation de la nourriture, se manifeste par l'apparition de taches rouges sur celle-ci).
Le tableau de Werefkin ne présentait évidemment pas une telle procession : on y présente un prêtre solitaire transportant les saintes espèces pour aller faire communier une personne malade ou mourante, comme on le faisait du temps de ma jeunesse.
Pour traduire correctement il fallait donc se référer au latin et traduire par « Le corps du Christ », comme on le faisait en offrant l'hostie pour la communion après le concile Vatican II.
Ou plutôt, selon moi, se référer à cette coutume rituelle catholique d'aller porter la communion aux malades ou aux mourants ne pouvant se présenter à l'église pour le faire, et intituler le tableau, par exemple, « Les Saintes Espèces ».
Voire, et mieux encore, « Le Viatique » ou « le Saint Viatique », dont la définition et la description correspondent à peu près au rite dont je parle.
Et au contenu du tableau !
Ne surtout pas penser automatiquement, comme le font trop souvent les traducteurs québécois, que le titre d'un tableau qui n'est pas en français est nécessairement en anglais.
Marianne von Werefkin est née russe, partageait une culture allemande, et habitait en Suisse italienne.
Elle ne parlait peut-être pas anglais.
Quoi qu'il en soit, quand elle a intitulé sa toile « Corpus Christi », elle ne pensait évidemment pas à la signification anglaise de l'expression, mais au rite catholique (et peut-être orthodoxe).
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