On ne le dirait pas à le voir ainsi mais le maire de la ville de Toronto, au Canada, Rob Ford, pour ne pas le nommer, est dans la même position que le souverain d'Angleterre à l'heure actuelle et il nous donne, malgré lui sans doute, une leçon d'histoire du pays dont la plupart de ses ancêtres et ceux de ses concitoyens sont originaires.
Le conseil municipal de la ville dont Rob Ford est maire lui a, récemment, en peu de temps, retiré tous ses pouvoirs de maire, pour ne lui laisser que le titre de sa fonction, et une partie minime de son budget.
(Il aurait consommé diverses drogues, de l'alcool en grande quantité, aurait menti, se serait parjuré, etc.)
Ainsi le Parlement britannique, depuis l'époque de Charles 1*, a peu à peu retiré ses pouvoirs au monarque anglais (ou britannique, si vous préférez), au moyen de révoltes, de guerres civiles ou de ruses (sous Victoria, notamment).
De telle sorte que le souverain d'Angleterre n'est que nominalement possesseur du pouvoir, c'est le Parlement qui l'exerce véritablement.
Comme à Toronto maintenant où c'est le conseil municipal -par l'intermédiaire du maire adjoint nommé par lui, l'équivalent du premier ministre anglais- qui exerce le pouvoir.
Imaginez que ce fauteuil où est attaché et bâillonné depuis deux ou trois semaines le maire de la principale ville du Canada est le trône de saint Édouard et vous pourrez contempler en résumé quatre siècles d'histoire de l'Angleterre (surtout que certains monarques anglais qui ont subi cette histoire -ceux de la maison de Hanovre notamment, mais aussi Henry VIII Tudor voire Édouard VII de Saxe-Cobourg-Gotha dont sort l'actuelle maison de Windsor- avaient des ressemblances physiques et intellectuelles avec Rob Ford).
* Et même avant, si on réfléchit un peu, plus précisément depuis le règne de Jean sans Terre, signataire de la Grande Charte, mais ce serait trop long à expliquer.
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