mercredi 12 juillet 2017

Les dorures ne sont-elles pas dans l'art ce que sont les mensonges dans la morale ?

Sculpture du pont Alexandre III, à Paris, une belle Athéna tenant dans sa main une Victoire, qu'elle fera éventuellement voler vers un vainqueur afin de la couronner des lauriers qu'elle tient.
Parmi les sculptures de ce pont, j'apprécie davantage celles qui ont un minimum de dorures car celles qui sont entièrement dorées me donnent comme un petit mal de cœur.
Mais je comprends que le pont est dédié à un tsar russe, Alexandre III donc, un des pires dans la répression et dans l'autocratie, et que ces tsars, comme ceux qui leur ont succédé jusqu'à nos jours et ceux qui leur succéderont jusqu'à la fin des temps, je le crains, appréciaient, par-dessus tout, les dorures, comme ils appréciaient, comme tous les dictateurs et les tyrans, les mensonges.
Mais les dorures ne sont-elles pas dans l'art ce que sont les mensonges dans la morale ?
Une mince couche de quelque chose qui cache la réalité !
Voyez l'appartement de Trump dans sa tour de New York !
Le sculpteur de cette Athéna, dont je ne sais pas le nom, était, à mon avis, un monarchiste légitimiste tant il a agrémenté son œuvre de fleurs de lys : regardez le sceptre que tient la déesse et la couronne royale qui est posée à sa droite.

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