vendredi 28 juillet 2017

Le nettoyage ethnique de l'Acadie

C'est aujourd'hui, en 1755, qu'a commencé, en Acadie, une province de la Nouvelle-France, le crime contre l'humanité qu'a constitué le nettoyage ethnique opéré par les Britanniques, et qui a consisté en la confiscation des terres et des biens (au profit de colons anglais dont les descendants en jouissent toujours)  et en l'exil forcé des habitants français de la colonie, par petits groupes mais totalement, vers les colonies anglaises afin de les persécuter et de les assimiler.
Il s'agit aussi, par conséquent, d'un crime de génocide culturel.
Les Acadiens appellent ce nettoyage ethnique le « Grand dérangement » et, dans les livres d'histoire, pour cacher le nom du crime, on l'appelle la « Déportation des Acadiens ».
Le nettoyage a continué jusqu'au milieu des années soixante du 18e siècle.
On pourrait dire jusqu'à nos jours puisque l'organisation politique et économique de la confédération canadienne fait en sorte que l'anglicisation des Acadiens continue !

P. S. Permettez que j'ajoute à cela
(29 juillet 2017) une publication du Musée de la Neufve-France :

Pour tenter de justifier leurs actions, les autorités britanniques ont prétendu que les Acadiens avaient refusé de prêter le serment d'allégeance à la Couronne. La lecture des documents de
l'époque démontre en fait que cela n'était qu'un prétexte à la Déportation. Dans un premier temps, le peuple acadien avait déjà prêté serment d'allégeance. D'autre part, Charles Lawrence avait clairement indiqué son désir de déporter les Acadiens. Dans une lettre datée du 9 août 1755, il affirme: «I will propose to them the Oath of Allegiance a last time. If they refuse, we will have in that refusal a pretext for the expulsion. If they accept, I will refuse them the Oath, by applying to them the decree which prohibits from taking the Oath all persons who have once refused to take it. IN BOTH CASES I SHALL DEPORT THEM» .«Je leur proposerai le serment d'allégeance une dernière fois. S'ils refusent, nous aurons dans ce refus un prétexte pour les expulser. S'ils acceptent, je leur refuserai le serment, en appliquant le décret qui interdit à quiconque ayant déjà refusé de prêter serment d'allégeance de le prêter. DANS LES DEUX CAS JE LES DÉPORTERAI».

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