mardi 3 septembre 2013

Un « saint » sépulcre purement politique

Cette structure que vous voyez au centre de la photo se trouve à Jérusalem, dans l'église dite « du Saint-Sépulcre ».
Les Chrétiens croient que c'est le véritable sépulcre où aurait été inhumé Jésus dit « le Christ » après sa mort sur la croix le vendredi, et d'où il serait sorti « ressuscité » le dimanche suivant.
En réalité, sous Hadrien, en 134-135, Jérusalem a été entièrement rasée par les Romains à la suite d'une autre révolte juive (il y en avait eu une dejà en 70 qui avait résulté dans la destruction du temple construit par Hérode).
Tous les lieux liés à Jésus dit «  le Christ » ont été détruits à cette occasion et leurs ruines enfouies sous une autre ville fondée par Hadrien à la place de Jérusalem appelée « Ælia Capitolina ».
Ils sont disparus à jamais.
La nouvelle ville fut interdite pour toujours aux Juifs et aux Chrétiens pour éviter les troubles que leur présence causait en ces lieux et, en effet, tant que l'interdiction a tenu, ce ne sont pas les Juifs qui causèrent les troubles qui eurent lieu à l'emplacement de Jérusalem (ou d' « Iliya (إلياء) » -à partir d'Ælia Capitolina- comme la nomment les Arabes) mais les Perses, les Byzantins, les Arabes musulmans (tour à tour sunnites et chiites) et les Croisés occidentaux.
Depuis que les Nations Unies ont ignoré l'édit d'Hadrien, le 14 mai 1948, ce sont à nouveau les Juifs (et les Palestiniens qui descendent de Juifs convertis à l'Islam) qui y causent les troubles que nous y voyons depuis la fin des années quarante.
Le sépulcre de la photo a été inventé par la mère de Constantin à la suite d'une vision que celle-ci affirmait avoir eue.
Les églises chrétiennes ont canonisé cette femme sous le nom de « sainte Hélène » tant celle-ci a été inventive en découvertes faites à la suite de visions.
Car c'est elle qui, vers la même époque, a inventé la « vraie croix* », celle à laquelle Jésus aurait été pendue par des clous (il faut le faire, du bois non pourri après trois cents ans) ainsi que les clous ayant servi au supplice.
Ainsi ce sont les visions d'une impératrice encore romaine -devenue telle à cause de son fils bâtard- qui ont décidé du lieu du « saint » sépulcre, et de celui du Golgotha (le lieu où elle a inventé la croix et les clous, situé, pour plus de commodité, tout près du sépulcre de la vision de l'impératrice) 
Hélène n'était pas impératrice avant l'accession au principat de son fils Constantin car elle n'avait pas été mariée à Constance Chlore, le père de Constantin, seulement sa maîtresse : la servante d'auberge qu'elle était  ne pouvait pas favoriser la carrière politique de son amant.
En revanche, une fois son fils Constantin unique empereur (par les armes), elle a fait en sorte, par ses utiles visions, de favoriser la politique pro-chrétienne de celui-ci.
Ainsi, ce que vénèrent les Chrétiens est le fruit des « visions » d'une servante d'auberge qui, par ailleurs, n'était peut-être pas croyante et qui voulait simplement favoriser la politique de son fils.
Voici le sarcophage de porphyre de l'utile impératrice, qui se trouve au Vatican.
Sans doute l'a-t-on « emprunté » à une impératrice ou à un empereur des siècles précédents dont on a évidemment vidé les cendres pour y mettre son corps. Celui-ci n'y est plus, sans doute emporté au ciel par les anges pour y accompagner celui de la Vierge et de son divin fils.


* Les reliques de cette « vraie croix » qu'on retrouve et vénère partout sont si nombreuses que l'on pourrait constituer une forêt des « vraies croix » si on les rassemblait.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire