mercredi 24 juillet 2024

Les déprédations de Wolfe et des troupes anglaises lors de la conquête de la Nouvelle-France (1759)

Déprédations de Wolfe et des troupes anglaises lors de la conquête de la Nouvelle-France

« Après avoir battu la ville en ruine, Wolfe se jeta sur les campagnes. Il fit brûler toutes les paroisses et couper les arbres fruitiers sur la côte de Beauport, depuis le sault Montmorency jusqu'au cap Tourmente, sur la rive gauche du Saint-Laurent. Il fit subir le même sort aux villages de L'Ange-Gardien, Château-Richer, Sainte-Anne, Saint-Joachim et aux établissements de la baie Saint-Paul, celui de La Malbaie et l'île d'Orléans qui fut dévastée d'un bout à l'autre. Les paroisses sur la rive droite du fleuve, depuis Berthier jusqu'à Rivière-du-Loup, au-dessous de Québec, espace de vingt-trois lieues, furent saccagées et incendiées à leur tour, ainsi que Pointe-Lévis, Saint-Nicolas, etc. Wolfe choisissait la nuit pour commettre ses ravages, qu'il portait partout où il pouvait mettre le pied; il faisait enlever les femmes et les enfants, les vivres et les bestiaux. Plus la saison avançait, plus il se livrait à cette guerre de brigandage pour venger les échecs qu'il éprouvait et pour décourager la population.
Un détachement de trois cents hommes, commandé par le capitaine Alexander Montgomery, exerça à Saint-Joachim, lieu voisin du cap Tourmente, les plus grandes cruautés; les prisonniers furent massacrés de sang-froid avec une barbarie extrême. Du camp de Beauport, on apercevait à la fois les embrasements sur la côte de Beaupré, dans l'île d'Orléans et sur une partie de la rive droite du fleuve.
La dévastation des campagnes, où plus de quatorze cents maisons furent réduites en cendres, n'avançait pas cependant le but de la guerre. »
 
 


 

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