François-René de Chateaubriand à l'âge où il écrivait les lignes ci-dessous, dans ses « Mémoires d'Outre-Tombe »
[S]'ils [ces Mémoires] m'appartenaient encore, ou si je pouvais les racheter, je succomberais à la tentation [de les détruire]. J'ai un tel dégoût de tout, un tel mépris pour le présent et l'avenir immédiat, une si ferme persuasion que les hommes désormais, pris ensemble comme public ( et cela pour plusieurs siècles), seront pitoyables, que je rougis d'user mes derniers moments au récit des choses passées, à la peinture d'un monde fini dont on ne comprendra plus le langage et le nom.
Mémoires d'Outre-Tombe, Livre 27, chapitre 11, Pléiade, t. II, page 100.
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