Dans la photo, l'un des gerfauts dont parle José-Marie de Heredia dans son sonnet intitulé « Les Conquérants ».
Le gerfaut est un rapace, inutile de vous le cacher, et c'est ce qu'ont été les « conquérants » du Nouveau Monde :
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;
Ou, penchés à l’avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.
Si ces salauds s'étaient contentés de voir monter des étoiles nouvelles du fond de l'océan, nous n'en serions pas où nous en sommes !
Le gerfaut est un rapace, inutile de vous le cacher, et c'est ce qu'ont été les « conquérants » du Nouveau Monde :
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;
Ou, penchés à l’avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.
Si ces salauds s'étaient contentés de voir monter des étoiles nouvelles du fond de l'océan, nous n'en serions pas où nous en sommes !
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