Crédit dessin : Serge Chapleau/La Presse+
Sur Facebook, quelqu'un a récemment traduit de l'anglais ce texte très éclairant sur Trump.
Je vous le présente !
Quelqu'un a demandé : « Pourquoi certains Britanniques n'apprécient-ils pas Donald Trump ? »
Nate White, écrivain anglais plein d'esprit et de finesse, a écrit cette réponse magnifique :
« Quelques points me viennent à l’esprit.
Trump manque de certaines qualités que les Britanniques estiment traditionnellement.
Par
exemple, il n'a pas de classe, pas de charme, pas de sang-froid, pas de
crédibilité, pas de compassion, pas d'esprit, pas de chaleur, pas de
sagesse, pas de subtilité, pas de sensibilité, pas de conscience de soi,
pas d'humilité, pas d'honneur et pas de grâce - toutes choses dont son
prédécesseur, M. Obama, a été généreusement pourvu.
Donc, pour nous, ce contraste extrême met plutôt les limitations de Trump sous un relief embarrassant.
De
plus, nous aimons rire. Et bien que Trump puisse être risible, il n’a
jamais dit une chose sarcastique, spirituelle ou même légèrement
amusante - jamais une seule fois.
Je
ne dis pas cela rhétoriquement, je le pense littéralement: pas une
fois, jamais. Et ce fait est particulièrement troublant pour la
sensibilité britannique - pour nous, manquer d'humour est presque
inhumain.
Mais avec
Trump, c’est un fait. Il ne semble même pas comprendre ce qu'est une
blague - son idée de ce qu'est une blague est un commentaire grossier,
une insulte illettrée, un acte de cruauté occasionnel.
Trump est un troll. Et comme tous les trolls, il n’est jamais drôle et il ne rit jamais; il ne fait que déblatérer ou se moquer.
Et
de façon effrayante, il ne dit pas seulement des insultes grossières et
sans retenue - il les pense vraiment. Son esprit est un simple
algorithme de type robotique, composé de petits préjugés et de
méchanceté.
Il n’y a jamais d’ironie, de second degré, de nuance ou de profondeur sous-jacente. Tout est en surface.
Certains Américains trouvent que cela est rafraîchissant à première vue.
Eh bien, pas nous. Nous le voyons comme n'ayant pas de monde intérieur, pas d'âme.
Et
en Grande-Bretagne, nous sommes traditionnellement du côté de David,
pas de Goliath. Tous nos héros sont des outsiders courageux: Robin Hood,
Dick Whittington, Oliver Twist.
Trump n'est ni courageux, ni un outsider. Il est l'exact opposé de cela.
Il n’est même pas un garçon riche et gâté, ni un gros chat gourmand.
Il est plus une grosse limace blanche. Un Jabba le Hutt de privilège.
Et pire, il est ce qu'il y a de plus impardonnable pour les Britanniques: un tyran.
C'est le cas, sauf quand il est en compagnie d'autres tyrans; puisqu'il se transforme alors en un acolyte grognant.
Il
existe des règles inexprimées dans ce domaine - les règles de décence
élémentaire de Queensberry - et il les brise toutes. Il frappe - ce
qu'un gentleman ne devrait, ne pourrait, ne voudrait jamais faire - et
chaque coup qu'il vise est au-dessous de la ceinture. Il aime
particulièrement frapper les personnes vulnérables ou sans voix - et il
les frappe quand elles sont abattues.
Ainsi,
le fait qu'une minorité significative - peut-être un tiers - des
Américains regarde ce qu'il fait, écoute ce qu'il dit, puis se dit:
"Oui, il a l'air d'être comme moi", est une affaire de confusion et pas
de petite détresse. aux Britanniques, étant donné que:
* Les Américains sont censés être plus gentils que nous, et le sont généralement.
* Vous n'avez pas besoin d'un œil particulièrement attentif aux détails pour repérer quelques défauts chez l'homme.
Ce
dernier point est particulièrement préoccupant et déroutant pour les
Britanniques et beaucoup d’autres; ses fautes semblent très difficiles à
ne pas être remarquées.
Après
tout, il est impossible de lire un seul tweet ou de l’entendre dire une
phrase ou deux sans regarder au fond de l’abîme. Il transforme le fait
d'être "sans art" en une forme d'art; c'est un Picasso de la
mesquinerie; un Shakespeare de la merde. Ses défauts sont fractaux: même
ses défauts ont des défauts, et ainsi de suite à l'infini.
Dieu
sait qu'il y a toujours eu des gens stupides dans le monde et beaucoup
de méchants aussi. Mais rarement la bêtise a été aussi méchante, ou la
méchanceté si stupide.
Il ferait passer Nixon pour un être digne de confiance et George W Bush pour un esprit intelligent.
En fait, si Frankenstein décidait de fabriquer un monstre entièrement assemblé à partir de défauts humains, il ferait un Trump.
Et un docteur Frankenstein, plein de remords, s'agripperait à son gros tas de cheveux et crierait avec angoisse:
'Mon Dieu… qu'est-ce que j'ai… créé?
Si être un con était le but d'une émission de télévision, Trump en serait le modèle. »
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