Dans cette interview de Thomas Ostermeier parue (ici) dans le journal « Le Devoir » à propos d'une mise en scène par celui-ci de la pièce « Un ennemi du peuple » d'Henrik Ibsen, ces phrases du metteur en scène :
Dans cette société [...] on ne peut pas vivre sans être coupable, sans être corrompu par cette manière dont on vit ensemble, par cette manière dont on exploite les autres. En fait, tout est une question de degré. Il y a des gens qui sont responsables de la misère à un plus haut degré et d’autres qui le sont en se taisant, en adoptant un silence qui les rend coupables. Cela dit, il ne faut pas être trop déprimé par rapport à ça. Parce que c’est aussi une tactique de la politique de nous faire penser que nous sommes le problème, alors que c’est la structure corrompue dans laquelle nous vivons qui est la source de tous ces dérèglements.
Les structures ont été créées pour nous corrompre.
On prend pied dans une de ces structures (on y est élu ou nommé), on fait comme font ceux qui y sont déjà puisque c'est ainsi que l'on croit qu'il faut agir, ils nous servent de mentors ou de maîtres : on est corrompu comme les autres, mais puisqu'on agit comme les autres, tout à fait et seulement comme les autres, on ne croit pas l'être.
J'ai souvent pensé qu'un grand nombre d'institutions québécoises ont été créées par l'Union nationale vers 1969 (le réseau des universités du Québec, le réseau des collèges d'enseignement général et professionnel (les « CÉGEPS ») et que, créées par ce parti profondément corrompu (c'était le parti de Maurice Duplessis), leurs structures étaient faites pour faciliter la corruption et la collusion.
Je pense à la composition de leurs conseils d'administration, par exemple, où, sous prétexte de collaboration entre institutions de savoir et de recherche et société civile, peuvent se glisser des affairistes de toutes sortes -industriels, avocats, médecins, voire personnes sans aucun diplôme, amies de celui-ci ou de celui-là- qui ne songent (ou ne songent prioritairement) qu'aux lucratifs contrats ou avantages sociaux ou autres que peut leur valoir leur participation.
Combien d'autres instituions que celles-là ont, par la suite, par d'autres gouvernements, été créées ou restructurées selon ce modèle, permettant -consciemment ou inconsciemment- la transmission du virus (ou de la peste invisible) à toute la société ?
On en voit une partie des résultats (seulement une petite partie) durant les séances de la Commission d'enquête Charbonneau, dont le mandat est intelligemment limité à l'industrie de la construction.
Dans cette société [...] on ne peut pas vivre sans être coupable, sans être corrompu par cette manière dont on vit ensemble, par cette manière dont on exploite les autres. En fait, tout est une question de degré. Il y a des gens qui sont responsables de la misère à un plus haut degré et d’autres qui le sont en se taisant, en adoptant un silence qui les rend coupables. Cela dit, il ne faut pas être trop déprimé par rapport à ça. Parce que c’est aussi une tactique de la politique de nous faire penser que nous sommes le problème, alors que c’est la structure corrompue dans laquelle nous vivons qui est la source de tous ces dérèglements.
Les structures ont été créées pour nous corrompre.
On prend pied dans une de ces structures (on y est élu ou nommé), on fait comme font ceux qui y sont déjà puisque c'est ainsi que l'on croit qu'il faut agir, ils nous servent de mentors ou de maîtres : on est corrompu comme les autres, mais puisqu'on agit comme les autres, tout à fait et seulement comme les autres, on ne croit pas l'être.
J'ai souvent pensé qu'un grand nombre d'institutions québécoises ont été créées par l'Union nationale vers 1969 (le réseau des universités du Québec, le réseau des collèges d'enseignement général et professionnel (les « CÉGEPS ») et que, créées par ce parti profondément corrompu (c'était le parti de Maurice Duplessis), leurs structures étaient faites pour faciliter la corruption et la collusion.
Je pense à la composition de leurs conseils d'administration, par exemple, où, sous prétexte de collaboration entre institutions de savoir et de recherche et société civile, peuvent se glisser des affairistes de toutes sortes -industriels, avocats, médecins, voire personnes sans aucun diplôme, amies de celui-ci ou de celui-là- qui ne songent (ou ne songent prioritairement) qu'aux lucratifs contrats ou avantages sociaux ou autres que peut leur valoir leur participation.
Combien d'autres instituions que celles-là ont, par la suite, par d'autres gouvernements, été créées ou restructurées selon ce modèle, permettant -consciemment ou inconsciemment- la transmission du virus (ou de la peste invisible) à toute la société ?
On en voit une partie des résultats (seulement une petite partie) durant les séances de la Commission d'enquête Charbonneau, dont le mandat est intelligemment limité à l'industrie de la construction.
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