Désolé de vous le rappeler, mesdames et messieurs jeunes tatoué(e)s, mais voilà à quoi ressembleront vos tatouages de 18, 20 ou 30 ans (et la peau qui les environne) à 70 ans (ou moins si vous menez une vie dissipée).
« Mais nous, nous serons morts mon frère ! »
Heureusement !
Peut-être espérez-vous l'être aussi.
Qu'il soit fait selon votre désir !
Et voici la « Ballade des dames du temps jadis » de François Villon, mise en musique et interprétée par Georges Brassens (les paroles sont en français de la fin du 15e siècle) :
« Mais nous, nous serons morts mon frère ! »
Heureusement !
Peut-être espérez-vous l'être aussi.
Qu'il soit fait selon votre désir !
Et voici la « Ballade des dames du temps jadis » de François Villon, mise en musique et interprétée par Georges Brassens (les paroles sont en français de la fin du 15e siècle) :
Ballade des dames du temps jadis
Dictes moy où, n’en quel pays,
Est Flora, la belle Romaine ;
Archipiada, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine ;
Echo, parlant quand bruyt on maine
Dessus rivière ou sus estan,
Qui beauté eut trop plus qu’humaine ?
Mais où sont les neiges d’antan !
Où est la très sage Heloïs,
Pour qui fut chastré et puis moyne
Pierre Esbaillart à Sainct-Denys ?
Pour son amour eut cest essoyne.
Semblablement, où est la royne
Qui commanda que Buridan
Fust jetté en ung sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d’antan !
La royne Blanche comme ung lys,
Qui chantoit à voix de sereine ;
Berthe au grand pied, Bietris, Allys ;
Harembourges, qui tint le Mayne,
Et Jehanne, la bonne Lorraine,
Qu’Anglois bruslèrent à Rouen ;
Où sont-ilz, Vierge souveraine ?…
Mais où sont les neiges d’antan !
Prince, n’enquerrez de sepmaine
Où elles sont, ne de cest an,
Qu’à ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d’antan ?
Pour mes visiteurs de Grande-Bretagne, des États-Unis et autres pays anglophones (le Canada par exemple), voici la traduction en anglais de Dante Gabriel Rossetti :
THE BALLAD OF DEAD LADIES
TELL me now in what hidden way is
Lady Flora the lovely Roman?
Where's Hipparchia, and where is Thais,
Neither of them the fairer woman?
Where is Echo, beheld of no man,
Only heard on river and mere,--
She whose beauty was more than human? . . .
But where are the snows of yester-year?
Where's Héloise, the learned nun,
For whose sake Abeillard, I ween,
Lost manhood and put priesthood on?
(From Love he won such dule and teen!)
And where, I pray you, is the Queen
Who willed that Buridan should steer
Sewed in a sack's mouth down the Seine? . . .
But where are the snows of yester-year?
White Queen Blanche, like a queen of lilies,
With a voice like any mermaiden,--
Bertha Broadfoot, Beatrice, Alice,
And Ermengarde the lady of Maine,--
And that good Joan whom Englishmen
At Rouen doomed and burned her there,--
Mother of God, where are they then? . . .
But where are the snows of yester-year?
Nay, never ask this week, fair lord,
Where they are gone, nor yet this year,
Save with this much for an overword,--
But where are the snows of yester-year?
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