mercredi 22 août 2012

Cette fois c'est le bruit des casseroles qui a éloigné la mort

Peut-être pourrait-on faire de cette image le symbole de la société québécoise actuellement.
On y voit une société menacée par la mort à cause de longues années de corruption et de nonchalance se préparer à se servir d'une casserole pour résister au danger et peut-être l'éloigner pour quelques temps encore.
C'est le rôle qu'a eu au Québec la révolte étudiante et le tonitruant bruit des casseroles de celles et ceux qui l'ont appuyée depuis le printemps dernier.
Pour paraphraser Stendhal dans « La Chartreuse de Parme » à propos de la libération de Milan (et de l'Italie) par les troupes de la Révolution : « Les miracles de bravoure et de génie dont [le Québec] fut témoin en quelques mois réveillèrent un peuple endormi [...] »
.
Évidemment la mort reviendra toujours, car les honnêtes gens mêmes se corrompent au fur et à mesure que les années passent et ils se mettent à ne plus rien faire de peur de perdre les bénéfices indus de leur situation.
Mais toujours alors ils commettent une erreur de trop qui « réveille un peuple endormi ».

Ce phénomène n'est pas isolé, il a lieu dans toutes les sociétés, et plusieurs fois dans chacune d'elle au cours de leur histoire.
C'est l'éternel retour de la corruption, puis celui de la libération.

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