jeudi 30 novembre 2017

Température du jour à Arvida (30 novembre 2017)

Toujours cette inquiétante absence de neige au sol. 
Il est vrai que l'auteur de logiciel par lequel je génère ces images est russe et les Russes ont tendance à croire que ce qu'ils croient c'est ce qui existe. 
Ils sont mystiques, même quand ils sont soviétiques. 

Une histoire de harcèlement chez les immortels

La transformation d'une nymphe en laurier-rose, c'est Daphné que son père transforme en arbuste afin qu'elle échappe au harcèlement d'Apollon.
D'abord la tête et les doigts qui se transforment en feuilles, puis le pied en racines.
Toujours la virtuosité du Bernin.
Mais il faut croire que le système judiciaire de l'Olympe n'était pas plus efficace que le nôtre puisque la nymphe, plutôt que de pouvoir faire une plainte et susciter des poursuites criminelles, a dû disparaître en se métamorphosant pour échapper à  son prédateur.

Combien de nymphes, de déesses ou de simples mortelles ont dû subir le même sort qu'elle !
Et aucun dieu n'a jamais été vraiment puni !

Brûlé de plus de feux que je n'en allumai

Crédit photo : Ursule Cimon

Les ruines du théâtre grec de Taormina, en Sicile, devant l'Etna et sa plume de fumée à l'horizon, à droite.

La photo a été prise récemment par une amie lors d'un voyage en Grande Grèceἡ μεγάλη Ἑλλάς / hê megálê Hellás »), comme on disait dans l'Antiquité (il s'agissait du sud de l'Italie, entièrement colonisé par les cités grecques) et en Sicile.
Cette photo qui réunit théâtre et feu (du volcan) me rappelle le vers que Jean Racine fait dire à Pyrrhus, le fils d'Achille, dans « Andromaque », par lequel le roi d'Épire déclare l'amour qu'il éprouve à l'égard de la prisonnière, veuve d'Hector, qu'il a ramenée de la Guerre de Troie :

Brûlé de plus de feux que je n'en allumai

Il y fait un parallèle entre les feux dont son cœur brûle pour Andromaque et les feux qu'il a allumés pour détruire Troie.

mercredi 29 novembre 2017

Température du jour à Arvida (29 novembre 2017)


Mercure menacé par la monstrueuse Censure

Présentant des éléments anciens (Le « Mercure » de Cellini, par exemple, dans un environnement baroque), cette photo me semble néanmoins d'actualité.
Elle pourrait s'intituler « Mercure menacé par la monstrueuse Censure ».
Mercure, messager des dieux chez les Romains (et chez les Grecs, sous le nom d'Hermès), a été transformé, lors de la naissance de la presse, vers le 17 ou le 18e siècle, en dieu des « gazettes » et des journalistes.
Voici le titre de périodiques français, anglais, allemands, invoquant son nom : Mercurius Politicus (1659, anglais), le Mercure galant, un des premiers périodiques français (1672), Der Teutsche Merkur à Weimar (1773 : allemand). En Angleterre encore paraissent The Impartial Protestant Mercury (1681), The London Mercury (1682) ou le Rutland And Stamford Mercury (1695).

La monstrueuse tête au-dessus du Mercure de la photo, j'y vois la représentation des politiciens (pas des hommes politiques), et de celui qui les incarne ultimement aux USA, à l'heure actuelle, et que je ne prendrai pas la peine de nommer : regardez-la bien, cette tête monstrueuse !
Et regardez les mains de Mercure qui tente de s'en protéger.
La photo est l'image de l'époque où nous vivons, où même les « démocraties », ou ce qu'improprement on appelle ainsi, agissent comme les dictatures : tout est « démocrature », sinon « ploutocrature » !

Sous-vêtement malveillant ?

Je prête bien des intentions malveillantes à ce sous-vêtement exhibé, intentions que je partage, bien sûr !

mardi 28 novembre 2017

Température du jour à Arvida (18 novembre 2017)

La neige a inexplicablement disparu des images mais pas de la nature. Bien au contraire, la couche de neige au sol s'est encore épaissie à Arvida et, sans aucun doute, restera en place, en s'épaississant encore, jusqu'au printemps. 

Codex contre volumen

Dans cette représentation de 430 avant Jésus-Christ, Clio, la muse de l'histoire et des récits historiques en vers (comme l'Iliade et l'Odyssée, par exemple, que l'on ne croyait pas être des fictions, même jusqu'au 19e siècle), Clio, donc, lit un livre sous forme de « volumen », c'est-à-dire de feuilles de papyrus collées les unes aux autres et enroulées.
C'est la première forme du livre, elle a été inventée par les Égyptiens et sera conservée chez les Grecs et les Romains jusqu'au 3e siècle après Jésus-Christ, avant d'être remplacée par la forme du livre que nous connaissons aujourd'hui et qui s'appelle, en langage scientifique,  « codex ».
Le codex est formé de feuilles empilées les unes sur les autres et retenues ensemble par l'un de leur côté.
Voyez, dans un tableau (1666) de Vermeer, la même Clio tenant un « codex » :

On pourrait dire que le temps du « volumen » a été le temps de la domination de l'auteur sur le lecteur.
Pour lire un « volumen », on devait le lire en le tenant des deux mains et consécutivement, comme l'avait rédigé son auteur : impossible de prendre des notes ou de souligner certains passages, les deux mains étant prises, et d'aller facilement à une page déjà lue car il fallait ré-enrouler tout ce qu'on avait déroulé, ou impossible d'aller à une page qu'on n'avait pas déjà lue parce qu'on avait à dérouler toutes les autres pages et perdre la page qu'on  était en train de lire.
Alors qu'avec le « codex », notre forme de livre, le lecteur peut aller facilement à la page qu'il désire, lue ou non lue, et faire tout ce qu'il désire faire au texte comme notes ou soulignements.
Le temps du « codex » est, donc, le temps de la domination du lecteur sur le texte car le lecteur n'y est plus désormais soumis au déroulement du texte prévu par l'auteur.
Les livres que l'on a écrits en prétendant être inspiré par Dieu ou en prétendant écrire sous la dictée de Dieu, Bible et Coran, voire Évangiles, datent de l'époque du « volumen », l'époque de la domination de l'auteur.
On ne pouvait que les lire sans prendre de notes, sans revenir sur ce qu'on avait lu, sans  mettre en face l'un de l'autre des passages très éloignés les uns des autres pour voir les contradictions internes du texte.
Ces livres de forme « volumen » sont donc déclarés aveuglément « sacrés » !
Mais depuis qu'il sont édités sous la forme « codex », ils sont soumis à toutes les interprétations de ceux qui les lisent et les étudient attentivement.

Leurs contradictions internes n'échappent plus à personne.
Chez les catholiques, depuis le pape Pie XII (et seulement depuis ce pape qui a pourtant régné dans la première moitié du 20e siècle) plus personne ne croit que la création du monde s'est passée comme on le raconte dans le Genèse.
Ajoutons que, parmi les incroyants, plus personne ne le croyait longtemps avant le règne de Pie XII.
On pourrait dire qu'à plus ou moins long terme, la domination du « codex » sera la cause de la disparition des religions dites « révélées ».
La liberté du lecteur, c'est la liberté des humains.

Le haïku de l'hiver nord-européen


Le haïku de l'hiver nord-européen

puisque le soleil
sera absent très longtemps
en voici un autre

dimanche 26 novembre 2017

Température du jour à Arvida (26 novembre 2017)

Une église de Milan convertie en stade de tennis

Crédit photo : A. Raza/San Paolo Converso/Cover Images/Sipa

Un artiste étasunien, Asad Raza, a eu une excellente idée : il s'agissait de trouver un usage pour une église désaffectée de Milan, en Italie (l'église San Paolo Converso), il l'a donc transformée (« convertie » si l'on utilise l'ancien nom de l'église) en stade de tennis.
Les matchs seront infiniment plus divertissants, à mon avis, que les messes (les messes sont les héritières des ennuyeuses cérémonies de cour byzantines) et, sans doute, à mon avis encore, plus agréables à Dieu, si Dieu existe.
Les marmonnements religieux me semblent moins intéressants que les as !
Je suis sûr que les statues des saints, que l'on voit à chaque bout du filet, sont de mon avis, de même que leurs modèles, au paradis, si le paradis existe, qui s'ennuyaient, jusque-là, éternellement !

Voici la belle façade baroque du nouveau stade : 

Un pain ?

Cette statue de saint Antoine présentant un pain à hauteur de sexe à un petit garçon a dû être masquée sous une bâche, à Adélaïde, en Australie.
Vous voyez pourquoi.
De toute façon, même quand ce n'est pas visible, les relations entre prêtres et fidèles sont toujours toxiques, je pense, dans toutes les religions !

samedi 25 novembre 2017

Température du jour à Arvida (25 novembre 2017)

Toujours cette persistante et inquiétante absence de neige au sol dans ces images ! 

Vive le monstre

On a demandé à un certain nombre d'illustrateurs québécois de faire, pour Montréal, ce que font les dessinateurs du New Yorker pour New York (voire pour les USA tout entiers).
On a fait une exposition avec les dessins.
Vous voyez comment Sébastien Thibault a représenté la relation que les Montréalais entretiennent avec le Stade olympique et sa tour inclinée : la relation de victimes fuyantes avec un monstre qui veut les dévorer.
Pour ma part, j'aime bien le monstre !
Qu'il dévore tous ceux qui le craignent ou le haïssent, ce sera une œuvre pie !

Ressemblances

C'est le masque mortuaire de Napoléon Bonaparte.
(Vous voyez, par le nom que je lui donne, que je ne le porte pas dans mon cœur).
Je lui ai trouvé une ressemblance avec François Mitterrand, néanmoins le dernier président français d'une certaine envergure, c'est l'unique raison pour laquelle je vous présente le masque.
Peut-être aussi (une autre raison) parce que je lui trouve un air de mafioso, et à Mitterrand aussi.
En ce qui concerne le « Corse aux cheveux plats », c'était la thèse, pleine de raison, d'Henri Guillemin.
Les deux chefs d'état agissaient d'ailleurs politiquement comme des mafiosi, me semble-t-il de loin.
Ce serait une voie de recherches historiques à explorer (pas par moi, je ne fais que la mauvaise langue !)

vendredi 24 novembre 2017

Température du jour à Arvida (24 novembre 2017)


Deux serviables « atlas »

J'admire beaucoup l'ironie de ce pantalon avec ses deux « atlas » imprimés portant chacun le poids énorme d'une fesse comme si chacune était la Terre entière.
Le poids que soulève le bel Atlas art déco du Rockefeller Center, à New York, me semble plus léger que chacune de ces fesses :


Crânes de famille impériale et royale

C'est une sculpture de la crypte des Capucins, à Vienne, où sont inhumés la plupart des membres de la maison des Habsbourg autrichiens depuis 1633.
Très représentative sculpture, je pense : même vivants, les membres de cette maison (à l'exception d'une femme ou deux) avaient la tête aussi vide que ce crâne de métal froid.
Les Habsbourg d'Espagne, ainsi que les Bourbons français à partir de Louis XIV, qui avaient emprunté l'essentiel de leurs gènes à ceux-ci, partageaient la même vacuité crânienne.
Voici une tête encore plus représentative des Habsbourg, puisqu'elle porte la couronne du déliquescent « Saint-Empire » :


P. S. La lecture de « La Marche de Radetzky » de Joseph Roth vous en dira plus à propos des Habsbourg d'Autriche.

jeudi 23 novembre 2017

Température du jour à Arvida (23 novembre 2017)

Toujours cette invraisemblable absence d'une épaisse couche de neige sur le sol ! 

Chef-d'œuvre de café

Votre bariste est-il aussi artiste que celui qui a réussi ce dessin sur le café de quelqu'un ?
Quant à son café, si ses dons sont aussi grands pour la saveur que pour le dessin, il doit être d'un certain intérêt, me semble-t-il !

De l'enfer au paradis

Cela, en peu de mots, signifie beaucoup mais, entre autres choses, qu'il faut du mal pour que naisse le bien, parfois beaucoup de mal pour bien peu de bien !

mercredi 22 novembre 2017

Température du jour à Arvida (22 novembre 2017)

L'absence de neige au sol dans ces images est vraiment gênante !

Les tramways de Séville

Un véritable métro du surface : c'est ainsi que l'on pourrait qualifier le système des tramways de Séville (vous voyez, dans le lointain, à gauche, la silhouette d'une partie de la célèbre cathédrale de Séville, la plus grande d'Espagne).
Les tramways sont si magnifiques qu'ils méritent d'être photographiés, comme les monuments de la ville.

Les diamants aux fleurs de lys


Jacques Cartier, au 16e siècle, a baptisé « cap Diamant » le cap sur lequel s'est édifiée la haute ville de Québec : il croyait y avoir trouvé des diamants qui se sont avérés être des minéraux transparents sans intérêt.
Lui et ses successeurs auraient eu la qualité qui manque tellement aux Français, (la patience, pour ne pas la nommer), et ils auraient, un jour, trouvé les diamants qu'ils cherchaient (en plus, auparavant, de l'or, de l'argent et de tous les minéraux qui font d'ores et déjà, depuis longtemps, la richesse du Québec et de ce qui a constitué, jusqu'à la fin du 18e siècle, le territoire de la Nouvelle-France).
La preuve : ce diamant, où est gravée une fleur de lys québécoise à côté du nom du bijoutier québécois qui les vend (Birks), et qui a été tiré d'une mine québécoise.