mercredi 14 janvier 2015

Le Christianisme, des histoires de contes de fées écrites par un romancier grec (entre autres)

Une représentation byzantine (10e siècle) de celui que les Chrétiens appellent « saint Luc » et Emmanuel Carrère « romancier » dans « Le Royaume ».
Ce serait l'auteur de l'évangile qui porte le nom que lui donnent les Chrétiens, ainsi que des « Actes des apôtres ».
Le voici de plus près (et magnifié), inventant une grande partie de ce qu'il écrit, en bon Grec et écrivain qu'il était (Macédonien, selon Carrère) :
 

Je vous le présente parce que j'ai beaucoup aimé « Le Royaume » et particulièrement ces paroles citées de Patrick Blossier qu'on y trouve :

[...] c'est une chose étrange, quand on y pense, que des gens normaux, intelligents, puissent croire à un truc aussi insensé que la religion chrétienne, un truc exactement du même genre que la mythologie grecque ou les contes de fées. Dans les temps anciens, admettons : les gens étaient crédules, la science n'existait pas. Mais aujourd'hui ! Un type qui croirait à des histoires de dieux qui se transforment en cygnes pour séduire des mortelles, ou à des princesses qui embrassent des crapauds et quand elles les embrassent ils deviennent des princes charmants, tout le monde dirait : il est fou. Or, un tas de gens croient une histoire tout aussi délirante et ces gens ne passent pas pour des fous. Même sans partager leur croyance, on les prend au sérieux. Ils ont un rôle social, moins important que par le passé, mais respecté et dans l'ensemble plutôt positif. Leur lubie cohabite avec des activités tout à fait sensées. Les présidents de la République rendent visite à leur chef avec déférence. C'est quand même bizarre, non ?

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