En voyant cette tête antique de Cléopâtre de la Pinacothèque de Turin, je me suis demandé si c'est parce qu'on représente très souvent la reine de profil que Pascal a parlé de son nez.
Puis j'ai fait des recherches et suis tombé sur cette même tête mais de face :
Je me suis donc mis à observer autre chose que son nez et j'ai remarqué que la reine était plutôt ronde, bien en chair.
Et puisqu'elle a été la maîtresse et de Jules César et de Marc-Antoine, et qu'à tous deux elle a donné au moins un enfant (trois à Marc-Antoine, un à César), j'en suis arrivé à proposer (intérieurement) l'hypothèse qu'elle représentait l'idéal féminin des Romains.
Mais, peut-être, leur plaisait-elle parce qu'elle était reine, et grecque.
Mais elle me semble belle malgré son nez brisé.
Est-ce une véritable représentation d'elle ou le résultat de la flatterie du sculpteur ?
Je ne saurais en décider.
Dans ce poème Hugo la surnomme « le neuvième Sphinx » :
C'est une sorte de « sic transit gloria mundi ».
Puis j'ai fait des recherches et suis tombé sur cette même tête mais de face :
Je me suis donc mis à observer autre chose que son nez et j'ai remarqué que la reine était plutôt ronde, bien en chair.
Et puisqu'elle a été la maîtresse et de Jules César et de Marc-Antoine, et qu'à tous deux elle a donné au moins un enfant (trois à Marc-Antoine, un à César), j'en suis arrivé à proposer (intérieurement) l'hypothèse qu'elle représentait l'idéal féminin des Romains.
Mais, peut-être, leur plaisait-elle parce qu'elle était reine, et grecque.
Mais elle me semble belle malgré son nez brisé.
Est-ce une véritable représentation d'elle ou le résultat de la flatterie du sculpteur ?
Je ne saurais en décider.
Dans ce poème Hugo la surnomme « le neuvième Sphinx » :
Le Neuvième Sphinx
Passants, quelqu'un veut-il voir Cléopâtre au lit ?
Venez ; l'alcôve est morne, une brume l'emplit ;
Cléopâtre est couchée à jamais ; cette femme
Fut l'éblouissement de l'Asie et la flamme
Que tout le genre humain avait dans le regard ;
Quand elle disparut, le monde fut hagard ;
Ses dents étaient de perle et sa bouche était d'ambre ;
Les rois mouraient d'amour en entrant dans sa chambre ;
Pour elle Ephractaeus soumit l'Atlas, Sapor
Vint d'Osymandias saisir le cercle d'or,
Mamylos conquit Suse et Tentyris détruite,
Et Palmyre, et pour elle Antoine prit la fuite ;
Entre elle et l'univers qui s'offraient à la fois
Il hésita, lâchant le monde de son choix.
Cléopâtre égalait les Junons éternelles;
Une chaîne sortait de ses vagues prunelles ;
O tremblant cœur humain, si jamais tu vibras,
C'est dans l'étreinte altière et douce de ses bras ;
Son nom seul enivrait ; Strophus n'osait l'écrire ;
La terre s'éclairait de son divin sourire,
A force de lumière et d'amour, effrayant ;
Son corps semblait mêlé d'azur ; en la voyant,
Vénus, le soir, rentrait jalouse sous la nue ;
Cléopâtre embaumait l'Égypte; toute nue,
Elle brûlait les yeux ainsi que le soleil ;
Les roses enviaient l'ongle de son orteil ;
O vivants, allez voir sa tombe souveraine ;
Fière, elle était déesse et daignait être reine ;
L'amour prenait pour arc sa lèvre aux coins moqueurs ;
Sa beauté rendait fous les fronts, les sens, les cœurs,
Et plus que les lions rugissants était forte ;
Mais bouchez-vous le nez si vous passez la porte.
Venez ; l'alcôve est morne, une brume l'emplit ;
Cléopâtre est couchée à jamais ; cette femme
Fut l'éblouissement de l'Asie et la flamme
Que tout le genre humain avait dans le regard ;
Quand elle disparut, le monde fut hagard ;
Ses dents étaient de perle et sa bouche était d'ambre ;
Les rois mouraient d'amour en entrant dans sa chambre ;
Pour elle Ephractaeus soumit l'Atlas, Sapor
Vint d'Osymandias saisir le cercle d'or,
Mamylos conquit Suse et Tentyris détruite,
Et Palmyre, et pour elle Antoine prit la fuite ;
Entre elle et l'univers qui s'offraient à la fois
Il hésita, lâchant le monde de son choix.
Cléopâtre égalait les Junons éternelles;
Une chaîne sortait de ses vagues prunelles ;
O tremblant cœur humain, si jamais tu vibras,
C'est dans l'étreinte altière et douce de ses bras ;
Son nom seul enivrait ; Strophus n'osait l'écrire ;
La terre s'éclairait de son divin sourire,
A force de lumière et d'amour, effrayant ;
Son corps semblait mêlé d'azur ; en la voyant,
Vénus, le soir, rentrait jalouse sous la nue ;
Cléopâtre embaumait l'Égypte; toute nue,
Elle brûlait les yeux ainsi que le soleil ;
Les roses enviaient l'ongle de son orteil ;
O vivants, allez voir sa tombe souveraine ;
Fière, elle était déesse et daignait être reine ;
L'amour prenait pour arc sa lèvre aux coins moqueurs ;
Sa beauté rendait fous les fronts, les sens, les cœurs,
Et plus que les lions rugissants était forte ;
Mais bouchez-vous le nez si vous passez la porte.
C'est une sorte de « sic transit gloria mundi ».
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