mercredi 1 février 2012

Paroles, paroles, paroles

Si cet article de Yahoo Québec (ici) ne concernait pas le centre de la parole je ne l'aurais peut-être pas lu avec autant d'intérêt.
Depuis mon enfance je suis assez verbomoteur (sinon loquace) et c'est sans doute une des raisons fondamentales qui m'ont fait choisir un métier de la parole (l'enseignement, vous le savez) pour gagner ma vie, comme on dit.
J'y gagnais beaucoup plus que ma vie.
Mais même si j'avais lu cet article avec grand intérêt, je ne vous en aurais sans doute pas parlé.
Que le centre de la parole (l'« Aire de Wernicke ») ait été mal localisé par Wernicke cela ne semble pas très important, même si la découverte de cette localisation erronée demandera la réécriture de tous les manuels de médecine (et, peut-être, pendant un certain temps où les praticiens du cerveau ignoreront la nouvelle localisation, quelques malheureuses erreurs médicales).
Je ne vous en aurais rien dit si cette découverte n'avait pas souligné un arrimage encore plus grand des humains avec les animaux: j'adore tout ce qui contredit les récits religieux de la création de l'homme.
Et cette découverte le fait. 

Lisez :

Pour le professeur Rauschecker, cette découverte est d'une importance capitale car ce nouvel emplacement du centre de la parole chez les humains se trouve au même endroit qu'une zone récemment découverte chez des primates qui joue un rôle similaire pour émettre ou comprendre des sons.
Ceci laisse penser que " les origines de la parole chez les humains et les singes sont plus proches qu'on ne le pensait ", souligne ce chercheur.
Les scientifiques font valoir depuis longtemps que la parole est l'apanage des humains. Ils expliquent que les singes communiquent en émettant des sons mais qu'ils ne possèdent pas un langage aussi élaboré que celui des hommes, en raison " de structures cérébrales moins développées pour traiter la parole ", explique le professeur Rauschecker.
Selon lui, " cette avancée laisse penser que l'architecture cérébrale et le traitement de la parole entre les deux espèces sont plus similaires que ce que beaucoup de personnes pensent ".

Notre royaume à nous, humains, est vraiment dans ce monde, comme l'écrivait Camus

Pas dans un autre où nous ne serions même plus nous-mêmes s'il existait, contrairement à ce que croient certains esprits naïfs qui comptent, après leur propre mort, revoir « au ciel » les personnes qui leur ont été chères.

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