Au fil du temps, l'humanité a dû souffrir de la part de la science deux grands outrages à son naïf amour-propre.
Le premier, c'est lorsqu'elle a appris que notre Terre n'était pas le centre de l'univers, mais seulement un minuscule fragment d'un système cosmique d'une immensité à peine imaginable.
Le second, c'est lorsque la recherche biologique a privé l'homme de son privilège particulier d'avoir été créé spécifiquement et l'a relégué au rang de descendant du monde animal, impliquant en lui une nature animale indéracinable, ce qui a suscité la plus violente opposition contemporaine.
Mais le désir de grandeur de l'homme subit aujourd'hui le troisième et le plus cruel coup porté par la recherche psychologique actuelle, qui s'efforce de prouver à l'ego de chacun qu'il n'est même pas maître chez lui, mais qu'il doit se contenter des plus infimes informations sur ce qui se passe inconsciemment dans son esprit.
Nous, psychanalystes, n'avons été ni les premiers ni les seuls à proposer à l'humanité de se tourner vers l'intérieur ; mais il semble que notre devoir soit de la défendre avec la plus grande insistance et de l'appuyer par des preuves empiriques qui touchent chacun de près.
Le premier, c'est lorsqu'elle a appris que notre Terre n'était pas le centre de l'univers, mais seulement un minuscule fragment d'un système cosmique d'une immensité à peine imaginable.
Le second, c'est lorsque la recherche biologique a privé l'homme de son privilège particulier d'avoir été créé spécifiquement et l'a relégué au rang de descendant du monde animal, impliquant en lui une nature animale indéracinable, ce qui a suscité la plus violente opposition contemporaine.
Mais le désir de grandeur de l'homme subit aujourd'hui le troisième et le plus cruel coup porté par la recherche psychologique actuelle, qui s'efforce de prouver à l'ego de chacun qu'il n'est même pas maître chez lui, mais qu'il doit se contenter des plus infimes informations sur ce qui se passe inconsciemment dans son esprit.
Nous, psychanalystes, n'avons été ni les premiers ni les seuls à proposer à l'humanité de se tourner vers l'intérieur ; mais il semble que notre devoir soit de la défendre avec la plus grande insistance et de l'appuyer par des preuves empiriques qui touchent chacun de près.
Sigmund Freud,
Leçons d'introduction à la psychanalyse
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