Ces yeux de plastique qu'on a ajoutés à cette sommaire bouche d'égout (sans grille) donnent au visage qu'ils forment avec celle-ci un air scandalisé.
Devant le spectacle de ce que la bouche va avaler (qu'est-ce ? du sang ? du vomi ?) qui ne serait pas scandalisé ?
Mais ces yeux sont la manifestation d'une pratique d'« art urbain » -comme le graffiti par exemple- qu'on appelle en anglais « eyebombing » (on en parle ici) qui consiste à ajouter des yeux aux objets inanimés qui n'en ont pas pour, écrit-on, « humaniser les rues » et « faire briller le soleil pour les passants ».
Quel sentimentalisme sirupeux !
J'avais pensé que c'était pour leur donner des remords, à ces passants, ainsi qu'à toute l'humanité, devant ce qu'ils font à notre planète ( « bombing » , « bombardement », me semblait un terme approprié dans cette perspective).
On le voit, il s'agit d'une simple opération d'« ocularisation » des choses : les locuteurs anglophones fondateurs de cette forme d'art se laissent aller encore une fois à une exagération verbale regrettable et que semble, sans raison, aimer notre époque : toujours le « Big is beautiful » sous une forme ou une autre.
[Soupir et lassitude !]
Pourquoi rendre tout obèse ?
J'espérais pour ma part une opération qu'on aurait pu appeler en français « Opération Vriller des yeux ».
Je suis un peu déçu mais je crois que je vais pirater cet art pour en faire ce qui me plaît.
Devant le spectacle de ce que la bouche va avaler (qu'est-ce ? du sang ? du vomi ?) qui ne serait pas scandalisé ?
Mais ces yeux sont la manifestation d'une pratique d'« art urbain » -comme le graffiti par exemple- qu'on appelle en anglais « eyebombing » (on en parle ici) qui consiste à ajouter des yeux aux objets inanimés qui n'en ont pas pour, écrit-on, « humaniser les rues » et « faire briller le soleil pour les passants ».
Quel sentimentalisme sirupeux !
J'avais pensé que c'était pour leur donner des remords, à ces passants, ainsi qu'à toute l'humanité, devant ce qu'ils font à notre planète ( « bombing » , « bombardement », me semblait un terme approprié dans cette perspective).
On le voit, il s'agit d'une simple opération d'« ocularisation » des choses : les locuteurs anglophones fondateurs de cette forme d'art se laissent aller encore une fois à une exagération verbale regrettable et que semble, sans raison, aimer notre époque : toujours le « Big is beautiful » sous une forme ou une autre.
[Soupir et lassitude !]
Pourquoi rendre tout obèse ?
J'espérais pour ma part une opération qu'on aurait pu appeler en français « Opération Vriller des yeux ».
Je suis un peu déçu mais je crois que je vais pirater cet art pour en faire ce qui me plaît.
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