jeudi 31 août 2017

Température du jour à Arvida (31 août 2017)


La sibylle de Delphes

Michel-Ange a peint la sibylle de Delphes (appelée « pythie » ) au plafond de la chapelle Sixtine parce que lui et les Chrétiens croyaient qu'elle avait prophétisé qu' « un Dieu viendra pour mourir et il sera plus grand que les immortels. »
Avant le concile de Trente, l'Église romaine tentait de faire annoncer la venue de Jésus comme messie aussi bien par les textes païens que par les textes bibliques dans un effort herculéen pour organiser l'histoire du monde autour de l'avènement de celui qu'elle revendique comme son fondateur.

Le haïku de l'arbre incendiaire


Le haïku de l'arbre incendiaire 


à la galaxie
comme le poème à l'âme
l'arbre a mis le feu


Chevelure

Vous connaissiez la magnifique chevelure de ce kouros du Metropolitan Museum de New York ?
Un autre sommet de l'art grec antique qui en a tant connu !
Voici la statue entière vue de dos :

Son visage est un peu abîmé mais vous pouvez le voir plusieurs fois ici (cliquez) !

mercredi 30 août 2017

Température du jour à Arvida (30 août 2017)


Le haïku des graminées


Le haïku des graminées

naguère ces fouets
n'entraient pas dans les jardins
voyez leurs beautés


Montréal bipolaire

C'est typiquement Montréal, par hasard représentée ici entre les deux pôles qui l'embrouillent et la livrent aux carriéristes libéraux déçus de Québec ou d'Ottawa, la plupart du temps.
Montréal bipolaire !
L'hôtel de ville, à gauche, architecture composite mais d'inspiration surtout « Second Empire » français.
Mauvaise inspiration, selon moi ( Napoléon le Petit s'entendait tellement bien avec Victoria de Grande-Bretagne, on aurait dû s'en aviser) !
À droite, la base de la colonne Nelson, élevée par les marchands anglais de Montréal en l'honneur de la victoire navale britannique de Trafalgar contre Napoléon, pour faire un pied de nez aux Francophones de la ville de Maisonneuve et autres habitants de l'ancienne Nouvelle-France.
Tout est là !

L'ignominie d'un honteux règne

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_de_Tocqueville
Je l'ai dit un jour, et Tocqueville avant moi : Louis XV était une fripouille !

Les brèves oscillations de la passion ou le récit d'une souffrance

Ce tableau faisait partie de la dernière exposition d'œuvres de Carol Rama, tenue quelques mois avant la mort de celle-ci (septembre 2015) au musée d'art moderne de la ville de Paris.
Le titre de l'exposition : « La Passion selon Carol Rama ».
Le titre me semble pouvoir parfaitement être donné au tableau seul, la ligne plane qu'on aperçoit au bas de celui-ci, brièvement interrompue par quelques grandes oscillations, constituant, selon moi, une exacte définition graphique de la passion. 
Mais, peut-être, le titre de l'exposition (et, aussi bien du tableau) fait-il allusion à une autre passion, que la passion sentimentale : la passion de quelqu'un qui souffre, comme la passion de Jésus-Christ, par exemple.
L'exposition (et le tableau) seraient le récit d'une souffrance.
Ou de la souffrance.

mardi 29 août 2017

Température du jour à Arvida (29 août 2017)


Raciste ou pigeon

Parmi les racistes dont la statue doit être déboulonnée, il faut naturellement compter les pires : John A. Macdonald, par exemple, premier premier ministre fédéral du Canada, et ses sbires, affublés improprement du titre de « pères de la confédération canadienne » !

Trophée végétal

Un trophée végétal !
Il pourrait faire concurrence aux trophées animaux (bois de cerfs ou d'orignaux, têtes de lions, d'éléphants ou autres sangliers) qu'étalent, sur leurs murs, les amateurs de chasse.
Ce trophée végétal conviendrait à plus de foyers !
À tous les foyers humains, je crois bien, puisque les végétaux sont une autre des espèces que nous sommes en train d'exterminer, nous, humains, qui disparaîtrons enfin, une fois toutes ces exterminations accomplies, par nos soins !

lundi 28 août 2017

Température du jour à Arvida (28 août 2017)


Ce qui renverse l'horrible croix

J'aime ce qu'il est possible de lire dans cette photo de 1933 prise par Man Ray.
Entre autres (une de mes lectures), ce renversement de l'horrible croix du supplice de Jésus le Nazaréen par les fissures des fesses photographiées et de ce qui les entoure, renversement souligné par la croix renversée (dessinée par le photographe) qui souligne ces fissures.
L'horrible croix que ceux qui se prétendent les héritiers du supplicié ont imposée à de pauvres gens, depuis deux millénaires, comme instrument de torture et de souffrance, pour tirer profit de leurs angoisses et de leurs espoirs.

Vénus et le gardien

Crédit photo : Alécio de Andrade

Ce n'est pas tant la célèbre Vénus qui m'intéresse dans cette photo.
Elle est pourtant si belle malgré ses blessures et ses amputations.
Non, c'est ce gardien, à gauche, qui m'intéresse, archétype de tous les gardiens de musée, voire de tous les préposés à une quelconque sécurité : qu'il s'ennuie, ce gardien, qui se frotte les yeux pour s'éveiller un peu de la torpeur qui le saisit, même devant tant de beautés !
Quel ennuyeux destin que celui de compagnon (ou compagne) de la beauté, de la richesse, de la célébrité ou du pouvoir !

dimanche 27 août 2017

Température du jour à Arvida (27 août 2017)


Façades d'automne et de toutes les saisons, à Montréal

C'était l'automne, à Montréal, lorsque cette photo a été prise.
Les feuilles multicolores étaient déjà tombées des branches.
Mais il semble qu'il n'y ait pas que les feuilles qui se colorent à l'automne, à Montréal.
Les façades des maisons, dans certains quartiers, le font aussi.
Et, je pense, pas seulement à l'automne.

Qui est mort ?

Hommage tiré de « La Presse+ (ici) » à RÉJEAN DUCHARME (1941-2017), un écrivain dont le visage était fait uniquement de mots !

Qui est mort ?


Partout en ce moment circule une invraisemblable nouvelle. Réjean Ducharme serait mort. La rumeur est saisissante et loufoque. Réjean Ducharme, le personnage principal des livres de Réjean Ducharme, serait mort sans l’assentiment de son auteur ? Il suffit d’ouvrir immédiatement L’océantume, L’hiver de force, ou n’importe quel livre signé Réjean Ducharme, pour constater par l’évidence que rien de cela, si vif et crépitant, n’est mourant ni ne peut jamais mourir !
J’avais 15 ans lorsque j’ai rencontré Réjean Ducharme. Francine, une vieille de 16 ans toujours au courant des choses défendues, et qui fréquentait la même horrible polyvalente que moi, me prêta un jour un petit livre blanc qui allait changer ma vie. Le petit livre blanc s’appelait L’avalée des avalés, et il n’avait pas le droit d’être dans les éditions pirates où il se trouvait.
Comment dire l’éblouissement d’alors sans avoir l’air téteuse, sans avoir l’air d’en mettre trop ? Quand j’ai avalé L’avalée des avalés à cet âge épouvantable où la vie est si informe, j’ai rencontré les mots de ma révolte, j’ai rencontré une révolte bien plus flamboyante que la mienne, planant à hauteur de montgolfière et propulsant plus haut au lieu d’écraser, j’ai rencontré un magicien qui frayait avec les anges et les mauvais sentiments et qui maniait les obus comme si c’était des fleurs. Ou le contraire. (« Le meilleur moyen de n’avoir besoin de personne, c’est de rayer tout le monde de sa vie. » « L’adulte est mou. L’enfant est dur. Il faut éviter l’adulte comme on évite le sable mouvant. »)
J’ai rencontré un écrivain, le premier me parlant à moi. Ce qu’il me disait prenait la forme d’une injonction passionnée, s’adressant à celle que je ne savais pas encore que je serais : Vas-y, écris comme tu es, avec ta québécitude, ta folie, ta désespérance, ta jubilation, ta liberté, VAS-Y !
Il n’y a pas de mots pour remercier celui qui t’ouvre ainsi les portes de toi-même.
Ceux-ci, imparfaits, font leur possible. Mais pour le remercier vraiment, mieux vaut recommencer à ouvrir ses livres.
Ouvrons donc un livre de Réjean Ducharme. N’importe lequel. Il se passe immédiatement quelque chose. (« Tout m’avale. » « Ce n’est pas pour me vanter, mais ce n’est pas une vie. ») Ça déborde tout de suite, c’est tellement riche et débordant que les petites natures peuvent avoir mal au cœur. Ça déborde de mots. Ces mots-là refusent de jouer les faire-valoir : doués d’une existence autonome, ils nous font rire comme tout ce qui est profond, ils galopent sous nos yeux, excessifs, intrépides. Parfois, comme dans Les enfantômes, ils mélangent tout ce qui se trouve à leur portée et en font une purée délirante : « Rête-moi ça tussuite, tu v’awoir l’air complaîtement réticule si tes woisins ont des radars de conscience et qu’ils captent tes pensées putain. »
Et puis ça déborde de personnages qui nous sautent à la gorge avec leurs noms de bijoux rares (Constance Chlore, Ina Ssouvie, Asie Azothe, Faire Faire, Bottom, Juba Caïne…), avec leur guerre perdue d’avance.
On suit les héros de Réjean Ducharme parce qu’il n’y a pas moyen de lâcher prise, parce qu’ils vont chercher en nous cette parcelle de pureté intransigeante qui flageole avec les ans.
On les regarde, le cœur serré, se choisir un compagnon, une compagne d’utopie, et s’en aller deux par deux (« tous les deux tusseuls ensembes »), pathétiquement dressés contre le monde entier, tenter de démonter la mécanique du temps qui passe.
Et tout en nous déversant de la beauté à profusion, Réjean Ducharme, par son refus de paraître, nous assène en douceur cet enseignement involontaire : l’œuvre existe par elle-même, dépêtrée de celui qui l’a mise au monde. Parions que Réjean Ducharme a toujours su que l’auteur bavardant sous les projecteurs est retourné à sa petitesse personnelle, tandis que le diamant dont il a accouché dans un moment de pure absence continue de luire en dehors de lui.
Bien sûr, alors, que Réjean Ducharme n’est pas dans ce corps mort, inconnu, qu’il aura dérobé à nos regards jusqu’à la fin.
Néanmoins.
En apprenant l’invraisemblable nouvelle, il y a eu un choc, et j’ai maintenant le cœur gros, et l’inexplicable envie de pleurer sur ce corps à jamais inconnu par où filtrait si bien la magie… (Rête-moi ça tussuite !)

samedi 26 août 2017

Température du jour à Arvida (26 août 2017)


Quoi, une valise qui vous reconnaît ?

Enfin quelque chose d'accueillant dans un aéroport !
Quelque chose qui n'arrive pas souvent (jamais) depuis le 11 septembre 2001.
Serait-ce le début d'un temps nouveau ?
C'est un dessin publié cette semaine par le « New Yorker » !
Où ces dessinateurs puisent-ils tout cet optimisme ?

vendredi 25 août 2017

Mosaïque omeyyade

C'est une mosaïque de plancher créée sous les Omeyyades (au pouvoir, en Orient, de 661 à 750 après Jésus-Christ), au palais d'Hisham, en Palestine, près de Damas, en Syrie, alors capitale du monde musulman.
On parle de cette mosaïque comme étant un joyau de l'art arabe, sous la dynastie qui a succédé aux premiers califes musulmans après Mahomet.
Son mouvement tourbillonnant  est comme une mise en abyme du développement fulgurant de l'empire, vers les confins de l'Asie centrale, et jusqu'à la frontière nord de l'Espagne, sur les bords du grand océan occidental.

Pas la bonne personne

Mais qui l'est ?

jeudi 24 août 2017

Le visage de Théodora

J'ai toujours été curieux de la reconstitution des visages des personnages historiques anciens.
On prétend que ce visage est celui de Théodora, épouse de l'empereur Justinien, le constructeur de Sainte-Sophie.
Elle est représentée dans une mosaïque de la basilique Saint-Vital de Ravenne (je vous la présente ci-bas).
Théodora était plus courageuse que son mari qui songeait à s'enfuir lors de la sédition Nika en 532.
Elle l'encouragea à rester à Constantinople et à faire face aux séditieux en lui disant : « Il me semble que la pourpre est un beau linceul », signifiant par là qu'elle préférait mourir en impératrice (le vêtement des personnes impériales était de cette couleur) plutôt qu'en fugitive.
Justinien fit face et fit massacrer 30 000 séditieux dans l'Hippodrome.
Voici Théodora dans la mosaïque de Ravenne :
 


Le sexe retrouvé d'Osiris

C'est Antinoüs représenté sous la forme du dieu Osiris.
C'est Hadrien qui, sans doute, a commandé cette sculpture et cette représentation.
À ma connaissance, les statues des pharaons et des dieux, ni d'ailleurs les représentations picturales ou hiéroglyphiques de ceux-ci, ne les présentent comme ayant un organe sexuel.
Ici, la statue d'Antinoüs en Osiris laisse deviner un sexe masculin sous le vêtement.
Voyez : 

Je crois que c'est là une exigence d'Hadrien.
Antinoüs est Osiris ayant retrouvé son sexe que, selon le mythe, Isis n'avait pas retrouvé : Osiris, en effet, avait été démembré par le dieu Seth, son ennemi, et Isis l'avait ressuscité en retrouvant tous ses membres dispersés, à l'exception de son sexe, mangé par un poisson. 
Isis avait dû remplacer le sexe perdu par un sexe artificiel.
La statue d'Antinoüs, par la volonté d'Hadrien, porte le sexe retrouvé d'Osiris !

mercredi 23 août 2017

Le haïku des crayons de couleurs



Le haïku des crayons de couleurs

crayons de couleurs
prêts à dessiner le monde
en faire un chef-d'œuvre


Les lits des chats

Les chats savent à quoi servent les représentations des dieux, voire les dieux eux-mêmes.
Ils servent à la même chose que n'importe quoi ou n'importe qui : servir de lits aux chats !

mardi 22 août 2017

Manus vere divina

Une de ces mains humaines à partir desquelles les humains ont imaginé la main du Dieu, qu'ils ont créé : la main de Picasso, sa main droite, photographiée par Brassaï en 1943, au moment où les démons parmi les humains (les seuls et plus terribles démons) faisaient disparaître tant de mains dignes d'être divines, dont les œuvres nous manqueront à jamais, à nous et à nos enfants, jusqu'à la fin du temps !

Galets

Ce sont les galets d'une plage lavés par les vagues.
Ne sont-ils pas aussi beaux que des grains de sable vus au microscope ?
N'ont-ils pas autant de formes que les nuages dans le ciel ?
Ne sont-ils pas, eux aussi, une chose à voir ?

lundi 21 août 2017

Température du jour à Arvida (21 août 2017)


De fortes et désagréables odeurs corporelles

Henry VIII d'Angleterre n'a jamais pu consommer son mariage avec cette princesse de Clèves, qui n'est pas celle de Madame de La Fayette.
Elle avait de fortes et désagréables odeurs corporelles, dit-on, de celles qui déplaisaient au roi et lui enlevaient ses moyens.
Tout le monde avait de telles odeurs, à l'époque, en Occident, mais la plupart passaient inaperçues tant on y était habitué : Anne de Clèves avait de fortes odeurs inhabituelles, faut-il comprendre.
Le mariage royal fut donc annulé sans opposition ni du roi, ni de la princesse, et celle-ci, richement dotée et logée, resta en Angleterre jusqu'à sa mort, non sans avoir survécu aux deux femmes qui la suivirent dans le lit de l'ogre Tudor, et à l'ogre lui-même.

L'éclipse d'aujourd'hui aux USA annonce-t-elle un malheur (ou un bonheur, cela dépend du point de vue) ?

Les Anciens croyaient qu'une éclipse complète du soleil annonçait des malheurs aux dirigeants des pays où elle était visible.
En février 1979, celle qui a eu lieu au-dessus des USA a, par exemple, annoncé, selon certains, la défaite du président Jimmy Carter et la victoire de Ronald Reagan, l'année suivante.
Deux malheurs plutôt qu'un, Ronald Reagan étant à l'origine de la crise économique de 2008 à cause de la dérèglementation du fonctionnement des banques et autres institutions financières et boursières qu'il a effectuée (opération continuée, plus tard, par Bill Clinton, entre deux actes sexuels niés).
L'éclipse qui aura lieu aujourd'hui annonce-t-elle la fin de la présidence Trump et le début de celle de Mike Pence, un bonheur, un malheur ?

Ibis arc-en-ciel

C'est un ibis à face blanche.
Il a effectivement une face blanche mais ce n'est pas le nom que je lui aurais donné si j'avais eu la possibilité de lui donner un nom.
Et sa face n'est, certes, pas la raison pour laquelle je vous le présente, que je vous laisse deviner.
C'est un échassier du Nouveau Continent !
En voici une autre photo :

Quelles couleurs, ne trouvez-vous pas ?
« Ibis arc-en-ciel » vous semble-t-il un nom plus raisonnable ?