vendredi 13 avril 2012

La peste de l'argent dans l'exercice des métiers

Dans le palmarès des pires métiers (dressé par une maison étasunienne -CareerCast-, il faut le souligner), il y a au cinquième rang le métier de journaliste de la « presse papier ».
Il y a une personne dans ma famille (ma femme, la maintenant blogueuse Denise Pelletier, son blogue est ici) qui a fait une longue carrière dans la presse écrite.
Et, selon ce que j'ai cru comprendre, le métier de journaliste était l'un des plus beaux métiers du monde jusqu'à ce que ce qu'on a appelé la «concentration» de la presse survienne.
Les conditions de travail qui sont imposées par les conglomérats financiers qui sont à la source de cette concentration ont considérablement détérioré l'exercice de ce beau métier.
Je dois dire qu'il en a été de même au cours des vingt ou trente dernières années, même dans l'exercice du métier de professeur d'université où c'est la nécessité de plaire (voire complaire) aux organismes subventionnaires privés ou publics qui ont gâché la sauce.
Les donateurs d'argent aux organismes privés désirent un retour sur ce qu'ils considèrent comme un investissement et les politiciens qui tiennent les cordons de la bourse des organismes publics veulent que les recherches se conforment à leur idéologie.
Et tout cela serait légitime selon ceux qui devraient favoriser la recherche désintéressée et la liberté universitaire mais ne le font que du bout des lèvres en essayant de rameuter donateurs et clientèle étudiante sur toute la surface de la Terre.

Et à plaire à madame ou à monsieur le/la ministre.
Même idéologie que les administrateurs des conglomérats financiers qui sont propriétaires des journaux et des entreprises de presse: ils veulent que ce qu'écrivent les journalistes favorise les bénéfices de leurs corporations ou aillent dans le sens de leurs opinions politiques.
Le fonctionnement du capitalisme ne le distingue nullement du fonctionnement de la première dictature venue, comme vous le voyez.
(L'article de Slate.fr est ici)

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