mardi 31 août 2021
Le nom d'un bel oiseau
Comme le nom « dollar » est déjà utilisé par d'autres pays, il me semble que la monnaie canadienne devrait s'appeler « huard » et être illustrée par l'image de ce bel oiseau plutôt que par le visage d'un monarque étranger ou par ceux de politiciens génocidaires et racistes !
L'avenir de l'Afghanistan
lundi 30 août 2021
Tartes
Lumière meurtrière
dimanche 29 août 2021
Ampoule verte
samedi 28 août 2021
Une chute d'Anticosti
Beau port
vendredi 27 août 2021
Une maison de pierre
jeudi 26 août 2021
La montagne aux sept couleurs
mercredi 25 août 2021
Pierres
Pensées
mardi 24 août 2021
Ciel ou enfer
lundi 23 août 2021
Les herbes des champs
Joséphine Baker au Panthéon français
dimanche 22 août 2021
La prison des religions
Moulin à vent
Fumerolles de baleines
samedi 21 août 2021
La science du bien et du mal
Camouflage
vendredi 20 août 2021
Ah ! Dormir !
Pour économiser l'eau, une invention japonaise
jeudi 19 août 2021
Une fleur de l'arbre de la roue de feu
Vite, la liberté et le bon goût, loin de ce « café »
Pauvre chat, avec une maîtresse qui boit ce genre de « café », je comprends qu'il veuille échapper au plus vite à l'emprise de celle-ci !
mercredi 18 août 2021
« Mon chien est mort » de Pablo Neruda
Mon chien est mort.
Je l'ai enterré au jardin
près d'un vieil engin sous la rouille.
Là, ni plus bas, ni plus haut,
un jour il me retrouvera.
Pour le moment
il est parti avec son poil,
avec ses airs mal élevés et son nez froid.
Et moi qui ne crois pas, matérialiste,
au ciel promis, au ciel céleste pour aucun homme quel qu'il soit
pour ce chien ou tout autre chien je crois au ciel,
oui, je crois en un ciel
où je n'entrerai pas,
mais où il m'attend lui en agitant la queue
ainsi qu'un éventail
pour qu'à mon arrivée
l'affection m'y accueille.
Ah je ne dirai pas ma tristesse ici-bas
celle d'avoir perdu un brave compagnon,
car il ne fut jamais pour moi un serviteur.
Il eut à mon égard une amitié de hérisson
gardant sa suzeraineté,
une amitié d'étoile indépendante
sans autre intimité que celle nécessaire,
sans exagérations :
il ne grimpait pas sur mon linge
me couvrant de poils ou de gale,
il ne se frottait pas à mes genoux
comme les obsédés sexuels à quatre pattes.
Non, mon chien, lui, me regardait
m'accordant l'attention dont j'ai besoin,
l'attention nécessaire
pour faire comprendre à un vaniteux
que dans sa condition de chien,
avec ces yeux-là,
plus purs que les miens,
il perdait son temps,
pourtant il me regardait de ce regard
que m'avait réservé toute sa douce vie poilue,
sa vie de silencieux, près de moi,
sans jamais m'importuner ni rien me demander.
Ah!que j'ai regretté souvent de n'avoir pas de queue
pour vagabonder avec lui sur les rivages,
l'Hiver, à l'Ile-Noire, dans la solitude infinie :
là-haut, l'espace est traversé d'oiseaux glacials
et mon chien bondit, hirsute,
chargé d'un voltage marin plein de mobilité :
mon chien errant et renifleur qui arbore sa queue dorée
face à face avec l'Océan et son écume.
Joyeux, joyeux,
joyeux comme les chiens savent être heureux,
sans plus d'histoire, avec le naturel tout-puissant de l'effronterie.
Il n'y a pas d'adieu pour mon chien disparu.
Il n'y a, il n'y eut de mensonges entre nous.
Il est mort, je l'ai enterré.
Voilà, c'est tout.