Un Juif n'a-t-il pas des yeux ? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes,
des dimensions, des sens, de l'affection, de la passion ; nourri avec
la même nourriture, blessé par les mêmes armes, exposé
aux mêmes maladies, soigné de la même façon,
dans la chaleur et le froid du même hiver et du même été
que les Chrétiens ? Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ?
Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez,
ne mourons-nous pas ? Et si vous nous bafouez, ne nous vengerons-nous pas ?
Le Marchand de Venise, acte III, scène 1
P. S. Ce que dit le texte de Shakespeare sur les Juifs s'applique aussi, évidemment, à tous les humains qui, pour une raison ou pour une autre, et pas seulement pour une raison raciale, sont victimes de discriminations (couleur, langue, origine, désirs sexuels, et j'en passe et des meilleures). Le premier passe-temps des humains semble être de discriminer (persécuter, et tuer très souvent) leurs sœurs et leurs frères !
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