dimanche 20 janvier 2019

Les cheveux de feu de Coriolan

Une affiche, publiée la semaine dernière dans la Presse+, du Coriolan de Shakespeare, mis en scène par Robert Lepage au Théâtre du Nouveau Monde.
Un zoom pour souligner ce qui y monopolise ma réflexion :


Ces cheveux de feux dressés comme des armes sur la tête du personnage de Coriolan joué par Alexandre Goyette : signifient-ils la colère, l'orgueil (est-ce une couronne ?) ou l'effroi ?
Ou tous ces sentiments à la fois ?
En tous cas, ces sentiments seraient les miens si j'étais Coriolan comme je le comprends maintenant, en observant l'attitude du peuple devant l'ordre des choses, qui est celle-là même qu'adopte le peuple d'électeurs actuels, sentiments que  ces paroles traduites par Michel Garneau que Shakespeare place dans la bouche de Coriolan dévoilent bien :


celui qui s’abaisse à flatter
la populace est une vomissure
savez-vous même ce que vous voulez
bande de bâtards dégénérés
qui aimez ni la guerre ni la paix
qui chiez de peur à la guerre
à qui la paix monte à la tête
vous faites les lions !
on vous fait confiance !
et vous virez lapins !
vous faites les renards !
on vous croit un instant
vous virez dindes !

Shakespeare, Coriolan
traduit en québécois par Michel Garneau

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