vendredi 14 septembre 2018

L'invention du péché de chair par les Chrétiens, ces psychopathes

Deux paragraphes de cet intéressant article publié dans le site France Culture et intitulé « Sexualité : comment l'Église a inventé le péché de chair » (ici) :


Enfin, c'est à cette même époque que les religieux commencent à instaurer des sortes de nomenclature du péché et des punitions ; et notamment avec le moine Jean Cassien, qui prône une doctrine ascétique et rigoureuse : "Il développe l'idée que plus on s'éloigne de la chair, plus on est un être spirituel. Le péché charnel prend alors une importance grandissante par rapport aux autres péchés. La notion de luxure, qui servira à définir le péché sexuel, émerge. Elle vient après l'orgueil et l'avarice, en troisième position dans les péchés capitaux", explique encore André Vauchez.

Au cours du haut Moyen Âge, les interdits se multiplient... de petits livrets appelés les "pénitentiels" qui prévoient des sanctions pour tous les cas de luxure envisagés, sont délivrés aux membres du clergé et aux laïcs. Ainsi, à la fin du VIe siècle, Colomban de Luxeuil, moine missionnaire irlandais visiblement hanté par la question de la sodomie, écrivait par exemple dans son pénitentiel :

Si quelqu'un a commis de fait un péché parmi les péchés les plus importants, s'il a commis un homicide ou le péché de sodomie, qu'il fasse pénitence pendant dix ans, si un moine a forniqué seulement une seule fois, qu'il fasse pénitence pendant trois ans, si cela était plus souvent, pendant sept ans [...] Si un laïc a vraiment forniqué selon la manière sodomite, c'est-à-dire s'il a péché avec un homme à l'exemple du coït avec une femme, qu'il fasse pénitence pendant sept ans, les trois premières années au pain, à l'eau, au sel et aux fruits secs du jardin, les quatre années restantes, qu'il s'abstienne de vin et de viandes et ainsi que sa faute soit effacée, que le prêtre prie pour lui et ainsi qu'il soit relié à l'autel.
Dès cette époque, l'Église préconise une limitation des temps ouverts à la copulation jusque dans le cadre conjugal, estimant que les rapports sexuels devaient être conditionnés à la procréation.
Un millénaire et demi plus tard, en 1992,  le dernier Catéchisme de l'Eglise catholique, rédigé par le Vatican et Jean-Paul II et toujours en vigueur, montrait que sur cette question l'Église n'avait pas évolué d'un iota :

Tous les fidèles du Christ sont appelés à mener une vie chaste selon leur état de vie particulier. [...]  La luxure est un désir désordonné ou une jouissance déréglée du plaisir vénérien. Le plaisir sexuel est moralement désordonnée, quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d’union.

1 commentaire:

orfeenix a dit…

En effet,le plaisir dépend de l'union, quel est le problème?

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