samedi 3 août 2013

Des figures d'Amérindiens de Nouvelle-France en 1612

Sur une carte de la Nouvelle-France datant de 1612, voici deux couples d'Amérindiens représentés par Champlain (et son cartographe, un nommé David Pelletier*, sans doute un parent des ancêtres de ma femme).
Chacun de ces couples appartient à une nation différente.
Voici le couple de Montagnais, dont on connaît le nom aujourd'hui ( remplacé par le nom « Innus ») puisqu'ils ont en principe survécu aux génocides perpétrés par les Européens. Remarquez la femme à gauche qui allaite un petit enfant tout en tenant une pagaie :

 Une « Madone à l'enfant » 
du « Nouveau Monde »

Et voici le couple d' « Abnouchicois » dont le nom (et, peut-être, la nation) n'a pas survécu aux génocides :

Je souligne que les génocides dont je parle n'ont pas été perpétré par les Français -qui n'étaient pas assez nombreux et qui voulaient s'unir aux Amérindiens pour former avec eux, selon les termes de Champlain « un seul peuple ».
Les génocides ont été perpétrés par les Espagnols en Amérique latine et par les Britanniques (et leurs héritiers étasuniens et canadiens) en Amérique du Nord, à l'exception d'une nation exterminée par les Français en Louisiane, les Natchez.
Pour illustrer un peu les formes empruntées par ces génocides je citerai celle-ci : la distribution systématique aux Amérindiens de couvertures contaminées par la variole effectuée par les Britannique immédiatement après la conquête de la Nouvelle-France (1760) à l'instigation du général Amherst**.
Je remarque que le port de la dame « abnouchicoise » est fort élégant :


* Voici sa signature au bas de la représentation des Amérindiens :

 

« David pelletier fecit » (sic)

** Voici les instructions qu'Amherst donne à son subalterne, le mercenaire suisse Henri Bouquet : « You will do well to try to innoculate the Indians by means of blankets, as well as every method that can serve to extirpate this execrable race. » (traduction : « Vous feriez bien d'essayer d'infecter les Indiens avec des couvertures, ou par toute autre méthode visant à exterminer cette race exécrable. »)
La « race exécrable » n'est pas celle que l'on croit, selon moi ! Et elle reste encore à exterminer ...

2 commentaires:

orfeenix a dit…

Pour l' anecdote mes grands parents maternels s' appelaient également Pelletier et cela proviendrait du " travail de la peau", c' étaient des sortes de tanneurs aussi estimés que des vendeurs de fourrure, artisans de luxe , avant les polémiques légitimes autour des massacres d' animaux.

Jack a dit…

Peut-être alors partagez-vous des ancêtres lointains avec ma femme, mon fils et mon petit-fils.

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