dimanche 25 novembre 2012

Io la Musica son

 Crédit photo : Passou

C'est le rideau de scène de La Fenice à Venise.
Je ne l'ai pas encore vu se lever.
Si je le vois un jour se lever j'aimerais que ce soit sur une représentation de l'Orfeo de Monteverdi.
Dont voici les premières dix minutes, avec, notamment, l'aria de La Musica dont je suis épris :



Voici les paroles de l'aria :

LA MUSICA 

Dal mio Permesso amato a voi ne vegno, 
Incliti eroi, sangue gentil de’ regi, 
Di cui narra la fama eccelsi pregi, 
Né giunge al ver, perch’è tropp’alto il segno. 

Io la Musica son, ch’ai dolci accenti 
So far tranquillo agni turbato core, 
Et or di nobil ira et or d’amore 
Poss’infiammar le più gelate menti. 

Io su cetera d’or cantando soglio 
Mortal orecchio lusingar talora ; 
E in questa guisa all’armonia sonora 
Della lira del ciel più l’alme invoglio. 

Quinci a dirvi d’Orfeo desio mi sprona, 
D’Orfeo che trasse Al suo cantar le fere ,
E servo fé l’Inferno a sue preghiere, 
Gloria immortal di Pindo e d’Elicona. 

Or mentre i canti alterno, or lieti or mesti, 
Non si mova augellin fra queste piante, 
Né s’oda in queste rive onda sonante, 
Et ogni auretta in suo cammin s’arresti.

(Traduction)


LA MUSIQUE

Des rives de mon bien aimé Permesso, je viens à vous
Illustres héros, noble lignée de rois,
Dont la renommée conte les sublimes vertus
Sans atteindre à la vérité tant elles sont élevées.



Je suis la Musique, et par mes doux accents 
Je sais apaiser les cœurs tourmentés,
Et enflammer d’amour ou de noble courroux

Même les esprits les plus froids .


M’accompagnant d’une cithare d’or, j’ai coutume 
D’enchanter l’oreille des mortels ;
Et, à m’entendre, leur âme aspire
Aux sons harmonieux de la lyre du ciel.



C’est le désir de vous parler d’Orphée qui m’a conduite ici, 
Orphée qui de son chant apprivoisait les bêtes féroces 
Et fit céder l’Enfer à ses prières, 
Orphée, gloire immortelle du Pinde et de l’Hélicon.


Et tandis que je fais alterner les chants tristes et gais, 
Qu’à présent nul oiseau ne bouge dans ces arbres, 
Que tous les flots sur ces rives se taisent,
Et que la moindre brise en sa course s’arrête. 




Peut-être en l'écoutant, pourrai-je contempler ces dorures et ce plafond : 

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