samedi 6 octobre 2012

Elle est debout sur mes paupières

Moi qui aime les zébrures, non seulement sur les zébres mais partout, voilà que cette photo de Lucien Clergue d'une femme nue mais zébrée (j'écris cela pour les censeurs qui sont loin d'être des senseurs, plutôt des mauvais penseurs) me rejouit en cette fin de 6 octobre.
Elle est sans doute parue dans le recueil « Corps mémorables » publié en 1957, pour lequel Paul Éluard a écrit des poèmes.
Elle me permet donc de vous présenter avec bonheur le poème « L'Amoureuse » qui a été l'un des poèmes favoris de mon enseignement :


L'Amoureuse 

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.


Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.


2 commentaires:

orfeenix a dit…

Le texte et la photos sont magnifiques, la voilà cette beauté sobre de l' art qui pousse la nature à sa perfection.

Jack a dit…

Oh que vous avez raison !

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