jeudi 8 mars 2012

Le subterfuge

C'est le meilleur argument contre l'existence de Dieu qu'énonce ici Sigmund Freud.
S'il existe en effet un Dieu tout-puissant, ce Dieu est responsable de tout, bien ou mal.
Si on le décharge de la responsabilité du mal en créant un être qui s'appelle «Diable» qui, lui, serait responsable du mal alors ce Dieu n'est pas tout-puissant, donc n'est pas Dieu.
Si le «Diable» est chargé par Dieu de la gestion de mal, alors Dieu est quand même, en dernière instance, responsable du mal.
Car si quelqu'un engage quelqu'un d'autre pour faire du mal, par exemple, à son enfant il est aussi responsable du mal que l'on fait à cet enfant que celui qu'il a engagé pour le faire.
Et si Dieu est, même en dernière instance responsable du mal, il n'est pas Dieu, il est lui aussi «Diable».
Je crois qu'il vaut mieux, dans cette perspective, qu'il n'y ait pas de Dieu car s'il y en a un, l'invention d'un «Diable» ne suffit pas pour le décharger de la responsabilité du mal: c'est, comme le dit Freud, un subterfuge.

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