vendredi 10 février 2012

Une autre «mère de douleurs»

C'est avec cette nouvelle version de la Piéta que le photographe espagnol Samuel Aranda (page en anglais au bout de ce lien) a mérité le «Word Press Photo Award» de 2011.
La photo a été prise au Yémen pendant la révolte qui a secoué ce pays (peut-être le secoue-t-elle encore) et elle présente une mère de douleurs (une «mater dolorosa») qui pleure sur l'éternel fils sacrifié qui est le sien et qui, éternellement aussi, meurt pour le salut des autres.
Voici la photo de plus près:

Que la mère yéménite soit ainsi entièrement couverte par une burka noire peut nous donner une idée rétrospective de la manière dont celle que les Chrétiens appellent la «Vierge Marie» était traitée en tant que femme dans la lointaine province de Judée au temps de Jésus-Christ.
Et par son fils même qui ne pouvait se retenir de lui faire des reproches quand elle venait solliciter quelque chose auprès de lui (voir les évangiles).
Ce sont les Chrétiens (en Grecs et en Romains qu'ils étaient) qui ont transformé cette petite provinciale ignorée en une puissante déesse, celle que nous connaissons.
Voici le largo du «Stabat Mater» de Vivaldi par Andreas Scholl qui marque cette divinisation
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