mercredi 4 janvier 2012

Pratiquants pas croyants

Si j'en crois sa réputation, Dali se pensait extravagant en proclamant ainsi qu'il était pratiquant quoique non croyant.
En réalité il ne faisait que se conformer «moutonnièrement» à la manière d'agir des humains en situation de dictature politique, religieuse ou idéologique.
Les Québécois, par exemple, se conformaient massivement aux rites de l'Église catholique romaine au 19e siècle et dans la première moitié du 20e, pas tellement parce qu'ils avaient la foi (la majorité d'entre eux ne l'avaient pas je crois) mais parce que les conséquences sociales et économiques auraient été terribles s'ils ne s'y étaient pas conformés.
Même chose pour les Allemands sous Hitler, les Russes sous Staline ou la dictature communiste, les Étasuniens sous McCarthy (et fascistes associés) ou les Nord-coréens sous la dynastie Jong.
Même chose pour les prétendus croyants des pays musulmans.
Dans mon adolescence et au début de mon âge adulte (voire maintenant), en observant les pratiquants catholiques, même ceux qui sont apparemment les plus fervents, j'ai dû souvent constater qu'ils ne sont pas vraiment croyants: leurs actes ne sont pas du tout en accord avec ce qu'ils proclament être leurs croyances.
Voire, très souvent, leurs actes sont même opposés à ces croyances. Et ils n'en ont aucun remords.
Ce sont des pratiquants qui ne sont pas vraiment croyants malgré leurs dénégations et malgré, peut-être, leur intime conviction.

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