lundi 28 février 2011

Température du 28 février 2011 à Saguenay


Matin


Soir


Jour de la bêche
10e jour du mois de ventôse
Tibère, successeur d'Auguste


Date du jour dans le calendrier romain:

Lunæ dies
, pridie Kalendas Martias
anno MMDCCLXIII ab Urbe condita

(Lundi [
jour de la Lune], veille des
calendes de Mars
[mois du dieu Mars]
année 2763 de la fondation de Rome)

Mars
dieu de la guerre et du mois de mars



Et qu'un seul vous apprenne à les connaître tous

Tous droits réservés: LP/O.Ranson

Mirage, car même pour les étrangers (c'est nous) la démocratie existe à peine, toujours menacée par l'imbécilité ou l'insouciance ou les petits calculs des élus.
Vous avez reconnu vos élus, « bénéficiaires » de la démocratie ?
Je souligne « petits calculs ».
Vous voulez savoir quelles étaient les convictions d'Abraham Lincoln sur l'émancipation des Noirs ?

[...] Abraham Lincoln n'échappe pas totalement aux préjugés de son temps. Il ne croit pas les Noirs pleinement assimilables dans la société américaine, et s'il est prêt à leur consentir des droits économiques et sociaux, il refuse l'idée d'en faire des citoyens de plein droit, électeurs et membres de jurys. Il souhaite l'extinction de l'esclavage, mais il l'envisage comme une évolution lente, avec peut-être un retour massif des Noirs libérés vers l'Afrique. Pour lui, la liberté américaine est indissociable de son fond culturel européen.

Il était partisan pour les États-Unis de l'apartheid que l'on verra en Afrique du Sud pendant tant de décennies.
Et c'est une figure de proue de la démocratie étasunienne.
« Ab uno disce omnes » dont voici la traduction en alexandrin :



Et qu'un seul vous apprenne à les connaître tous.


Cela s'applique à tous ceux qui se disent partisans de la démocratie.

Que d'humains n'ont pas eu ce suprême destin !

Vous voyez à gauche l'« œil » de cette appareil photo indiscret qui veut « capturer » une image de la figurine représentant José-Marie de Hérédia au Musée Carnavalet à Paris?
C'est l'« œil » de mon appareil.
Et le mien.
C'est à la vue de ces figurines représentant des poètes -qui nous apparaissent maintenant comme mineurs- que l'on peut prendre conscience du prestige de la poésie -et, singulièrement, des Parnassiens -à la fin du 19e siècle et au début du 20e.
Prestige un peu terni aujourd'hui, excepté peut-être chez vous et chez moi.
Restent des Parnassiens, et de Hérédia, quelques poèmes connus seulement de vous et moi -comme cette épigramme funéraire d'une sauterelle- qui rappellent les bucoliques et autres poésies pastorales grecques et latines dont presque personne ne se souviendra plus bientôt, les béotiens et autres barbares ayant réussi à faire croire en l'inutilité de leur connaissance (comme en celle de la poésie):


Épigramme funéraire

Ici gît, Étranger, la verte sauterelle
Que durant deux saisons nourrit la jeune Hellé,
Et dont l'aile vibrant sous le pied dentelé
Bruissait dans le pin, le cytise ou l'airelle.

Elle s'est tue, hélas! la lyre naturelle,
La muse des guérets, des sillons et du blé ;
De peur que son léger sommeil ne soit troublé,
Ah! passe vite, ami, ne pèse point sur elle.

C'est là. Blanche, au milieu d'une touffe de thym,
Sa pierre funéraire est fraîchement posée.
Que d'hommes n'ont pas eu ce suprême destin!

Des larmes d'un enfant sa tombe est arrosée,
Et l'Aurore pieuse y fait chaque matin
Une libation de gouttes de rosée.


Cette sauterelle est sans doute la touchante métaphore de la poésie, de la littérature, et de ce que nous aimons.

dimanche 27 février 2011

Température du 27 février 2011 à Saguenay

Matin

Soir


Jour du marsault
8e jour du mois de ventôse
Tibère, successeur d'Auguste


Date du jour dans le calendrier romain:

Solis dies
, ante diem tertium
Kalendas Martias
anno MMDCCLXIII ab Urbe condita

(Dimanche [
jour du Soleil], 3e jour avant
les calendes de Mars
[mois du dieu Mars]
année 2763 de la fondation de Rome)

Mars
dieu de la guerre et du mois de mars



Belles pubs

Une des 40 publicités minimalistes que j'ai trouvées ici: «Rien ne vous réveille mieux que Nescafé».
Elle n'est pas mal.
Une des meilleures est cependant celle-ci:

«C'est le chapeau», est-il écrit.
J'en présenterai d'autres bientôt.

Question à un peuple, question à des individus?

Crédit photo: Louise Leblanc/Grand Théâtre de Québec

Il y a longtemps que je voulais vous présenter cette partie de la murale du Grand Théâtre de Québec que le sculpteur Jordi Bonet a créée en 1971 (au lendemain des événements d'octobre 1970, ce qui est très significatif selon moi).
La phrase que vous y lisez (la lisez-vous? «Vous êtes pas écœurés de mourir, bandes de caves. C'est assez!) avait particulièrement choqué la bourgeoisie de Québec, l'une des plus rétrogrades et fermées du Québec (parfois même davantage fermées que la bourgeoisie des petites villes ou des villes moyennes -je ne parle naturellement pas de Saguenay, rétrograde des rétrogrades, fermée des fermées, pour utiliser des tournures hébraïques ou araméennes bibliques qui lui conviennent parfaitement).
Parce que cette phrase du poète Claude Péloquin appartenait plutôt au langage parlé qu'au langage écrit, qu'elle contrastait avec les inscriptions compassées (genre britannique) des inscriptions des autres monuments de Québec et, enfin, que la question qu'elle posait rappelait à ces gens plein de morgue qu'ils allaient un jour ou l'autre ne plus être là avec leurs toilettes et leur costumes dignes des «royaux» (traduction littérale de l'anglais «royals») d'Angleterre (les présents et les passés).
Je vous la présente après l'avoir empruntée à ce site (ici) du Grand Théâtre.
À l'occasion de son 40e anniversaire, comme si on se sentait obligé de le faire, et non sans regrets, on la tire enfin du silence médiatique où on la gardait avec soin (pressions constantes du conseil d'administration du Grand Théâtre, sans doute composé jusque-là du genre de personnes dont je viens de parler? Sont-elles enfin mortes?).
J'ai souvent fait remarquer dans ce blogue, l'utilisation de l'écriture dans les monuments de Barcelone (Gaudi est évidemment un maître de
Jordi Bonet).
Le muraliste a importé à
Québec cet heureux procédé d'art dans cette œuvre (peut-être dans d'autres, je ne sais).
En utilisant le français seul, autre contraste avec les autres monuments de Québec (et autre vif déplaisir de la bourgeoisie) transis jusqu'à la moelle de la langue des conquérants.
Car la question de la murale ne s'adressait pas qu'à des individus, elle s'adressait au peuple québécois qui n'avait pas encore décidé à l'époque (l'a-t-il fait aujourd'hui?) de ne pas mourir.

samedi 26 février 2011

Température du 26 février 2011 à Saguenay

Matin

Après-midi



Jour de la violette
7e jour du mois de ventôse
Tibère, successeur d'Auguste


Date du jour dans le calendrier romain:

Saturni dies
, ante diem quartum
Kalendas Martias
anno MMDCCLXIII ab Urbe condita

(Samedi [
jour de Saturne], 4e jour avant
les calendes de Mars
[mois du dieu Mars]
année 2763 de la fondation de Rome)

Mars
dieu de la guerre et du mois de mars



Médicaments

Ah! ces médicaments, on ne sait jamais par quel bout les prendre.

Malheureuse Iphigénie

Journée calme aujourd'hui dans ce blogue: c'est la représentation d'« Iphigénie en Tauride » de Gluck par le « Metropolitan Opera en direct et en haute définition » au cinéma.
Je vais vous présenter ce matin l'aria « Ô malheureuse Iphigénie » par Mireille Delunsch accompagnée par Les Musiciens du Louvre sous la direction de Marc Minkowski.
Les paroles de l'aria se trouvent sous la vidéo (je vous présente aussi les paroles que chante le chœur des prêtresses).


IPHIGÉNIE
Ô malheureuse Iphigénie!
Ta famille est anéantie!
Vous n'avez plus de rois, je n'ai plus de parents,
Mêlez vos cris plaintifs à mes gémissements!
Vous n'avez plus de rois, etc.
O malheureuse Iphigénie!
Ta famille est anéantie! etc.

CHŒUR DES PRÊTRESSES
Mêlons nos cris plaintifs à ses gémissements!

IPHIGÉNIE
Vous n'avez plus de rois, je n'ai plus de parents.

CHŒUR DES PRÊTRESSES
Nous n'avions d'espérance, hélas! que dans Oreste!
Nous avons tout perdu, nul espoir ne nous reste!

IPHIGÉNIE
Honorez avec moi ce héros qui n'est plus!
Du moins qu'aux mânes de mon frère
Les derniers devoirs soient rendus!
Apportez-moi la coupe funéraire;
Offrons à cette ombre si chère
Les froids honneurs qui lui sont dûs.

On apporte la coupe et l'on commence les cérémonies funèbres

CHŒUR DES PRÊTRESSES
Contemplez ces tristes apprêts,
Mânes sacrés, ombre plaintive,
Que nos larmes, que nos regrets,
Pénètrent l'infernale rive.

IPHIGÉNIE
Ô mon frère, daignez entendre
Les accents de ma douleur;
Que les regrets de ta sœur
Jusqu'à toi puissent descendre.

P.S. Lire l'excellente critique de Denise Pelletier ici.

vendredi 25 février 2011

Température du 25 février 2011 à Saguenay

Soir-----------------------------------------------Nuit









Jour de l'alaterne
6e jour du mois de ventôse
Tibère, successeur d'Auguste


Date du jour dans le calendrier romain:

Veneris dies
, ante diem quintum
Kalendas Martias
anno MMDCCLXIII ab Urbe condita

(Vendredi [
jour de Vénus], 5e jour avant
les calendes de Mars
[mois du dieu Mars]
année 2763 de la fondation de Rome)

Mars
dieu de la guerre et du mois de mars



Le secret ?

Tous droits réservés: LP/O.Ranson

Le secret est peut-être d'oublier tous les deux.
Mais il y en a peut-être d'autres.

Fleurs de banc d'église

Funérailles ce matin d'une sœur de mon père, tante Michelle, que j'ai connue à partir du début de ma vie lorsqu'elle était adolescente, à la fin des années quarante et au début des années cinquante.
Victime de la turberculose, elle est passée de longues années au sanatorium vers ce temps-là, loin de sa famille.
(La streptomycine, traitement de la bactérie responsable de la maladie, le bacille de Koch, n'était pas encore utilisée à grande échelle (ou était trop chère) pour traiter la maladie, du moins au Québec).
La cérémonie a eu lieu à l'église Saint-Dominique, l'église de mon enfance et, sans doute, puisqu'elle était croyante comme, encore aujourd'hui, la majorité des Québécois, l'église de toute la vie de ma tante.
Je vous ai déjà présenté des photos de l'extérieur de cette église ici et ici (il y en a aussi un certain nombre ici, au bas de la page).
Pendant les creux de la cérémonie et malgré l'émotion ressentie, j'ai pris quelques photos de l'intérieur que je vais vous présenter durant les jours qui viennent.
Celle que vous voyez ci-dessus est celle d'un appuie-bras d'un banc d'église, le numéro 7.
Il portait un numéro parce que les familles de paroissiens aisées pouvaient annuellement louer un banc qui leur était réservé exclusivement et, ainsi, avoir une place assurée pour toutes les cérémonies, à cette époque où les églises étaient des lieux d'échanges sociaux très courus au Québec (comme, sans doute, en Europe au Moyen Âge, voire après le concile de Trente).
J'ai pris cette photo pour vous présenter les petites fleurs de bois qui y sont sculptées.
Voici des zooms sur chacune de ces fleurs, qui renferment un grand nombre de mes regards d'enfants, elles et leurs innombrables sœurs disséminées sur tous les bancs de l'église (veuillez excuser le flou de la petite):


Et si je vous présentais la grande fleur, ronde?

Et voici une vue d'ensemble de ces bancs où poussent ces fleurs:

jeudi 24 février 2011

Température du 24 février 2011 à Saguenay

Après-midi-----------------------------------------------Soir









Jour de l'asaret
5e jour du mois de ventôse
Tibère, successeur d'Auguste


Date du jour dans le calendrier romain:

Jovis dies
, ante diem sextum
Kalendas Martias
anno MMDCCLXIII ab Urbe condita

(Jeudi [
jour de Jupiter], 6e jour avant
les calendes de Mars
[mois du dieu Mars]
année 2763 de la fondation de Rome)

Mars
dieu de la guerre et du mois de mars



Prière et Alzheimer

Tous droits réservés: LP/O.Ranson

Très souvent les prières n'amènent pas le miracle attendu.

Clowns sanglants, clowns ridicules

Les Libyens sont comme nous.
On s'imaginait qu'ils ne voyaient pas ce clown sanglant qui se prétendait leur guide avec ses toilettes extravagantes comme nous le voyions.
On s'imaginait qu'ils le voyaient comme Berlusconi et autres Sarkozy le voyaient (comme en un miroir?).
Non, ils le voyaient comme nous le voyions et, comme nous, ils le haïssaient et le méprisaient.
Peut-être pourront-ils bientôt élire, -contrairement à nous-, quelqu'un de bien pour gérer leur pays.
Peut-être n'auront-ils comme nous qu'un clown que les lois empêchent d'être sanglant délibérément pour diriger leur pays.
Un autre clown ridicule.
Ils pourront au moins rire plutôt que d'avoir peur et de mourir prématurément.

Paparazzi d'oiseaux

C'est un jaseur d'Amérique que j'ai réussi à photographier hier matin perché sur une branche d'un de mes pommetiers dont je croyais les fruits impropres à la consommation.
Il est venu avec toute une volée affamée de ses congénères (ils se sont tous envolés pendant que je cherchais mon appareil photo, à l'exception de celui-ci, un peu obèse peut-être. et qui tenait sans doute aux pommettes rouges qui l'entouraient).
Comme il en reste de ces pommettes et que je compte sur le bouche à oreille, je me tiens constamment près de la fenêtre avec mon appareil photo prêt à crépiter.

mercredi 23 février 2011

Température du 23 février 2011 à Saguenay

Après-midi-----------------------------------------------Soir









Jour du bouc
4e jour du mois de ventôse
dans le calendrier républicain français

Bouc

Tibère, successeur d'Auguste


Date du jour dans le calendrier romain:

Mercurii dies
, ante diem septimum
Kalendas Martias
anno MMDCCLXIII ab Urbe condita

(Mercredi [
jour de Mercure], 7e jour avant
les calendes de Mars
[mois du dieu Mars]
année 2763 de la fondation de Rome)

Mars
dieu de la guerre et du mois de mars



Des lèvres nommées «La Voie lactée»

C'est fou, j'avais vu et regardé depuis longtemps cette photo d'immenses lèvres rouges posée sur le toit du Musée d'art contemporain à Montréal et ce n'est qu'aujourd'hui, à l'occasion de l'annonce qu'une deuxième version de cette œuvre -sous forme de mosaïque cette fois- sera donnée au métro de Paris pour décorer la station Saint-Lazare, que j'en ai appris le nom, «La Voie Lactée», et l'auteur, Geneviève Cadieux.
Les guides touristiques de Montréal manquent encore un peu de précision, selon moi, mais les chroniqueurs montréalais sont si occupés de parler des visites de groupes musicaux étrangers ou anglophones qu'ils n'ont plus le temps de parcourir leur ville et de la nommer à ceux qui n'y habitent pas (je pense particulièrement à ceux de Radio-Canada Montréal, quelles nouilles!).
Voici «La Voie lactée», la nuit (où elle fait peut-être concurrence à l'autre), et dans une maquette du corridor de la station Saint-Lazare où elle sera présentée:

Je ne sais pas si le choix de cette œuvre en particulier est approprié pour un corridor de métro car elle y aura plutôt l'air d'une publicité de rouge Dior.
Je tâcherai de vous la photographier en vrai lors de ma prochaine visite à Paris.
Quant à la photo sur le toit du
Musée d'art contemporain, je crois qu'elle mériterait un support plus «désign», plus contemporain (?).