vendredi 9 décembre 2011

Une humble église désaffectée à Québec contre une Église orgueilleuse

Pour moi cette ancienne église méthodiste dans le Vieux-Québec demeurera toujours ce qu'on appelait au 19e siècle « L'Institut canadien » du temps où le mot « canadien » signifiait exclusivement « québécois ».
Depuis ce temps les Anglophones du Canada, par une sorte de vol d'identité, eux dont les pères ne voulaient pas de ce nom honni et méprisé jusque tard au 20e siècle, s'en sont emparés et les Québécois, pour éviter toute ambiguïté, ont adopté le nom qui est maintenant le leur.
C'est une habitude chez les Anglophones de s'approprier les noms qui ne leur appartiennent pas et de voler l'identité d'autres peuples, tels les Anglo-saxons qui se sont emparés du nom de « Britanniques » qui appartenaient aux Celtes habitant, avant leur arrivée, ce qu'on appelait, en leur temps, la « Britannia » et qui ont dû fuir dans ce qu'on appelle la « Bretagne », en France, lors de l'invasion de ces cruelles peuplades barbares.
Cela je l'ai déjà dit quelque part dans ce blogue.
L'Institut canadien, donc, symbolisé par cette ancienne église méthodiste.
C'est un beau symbole que cette église pour cet institut.
Que je vous donne des renseignement historiques sur ce bâtiment d'abord :

Première église de style néogothique à Québec, le temple Wesley s’élève dans l’arrondissement historique du Vieux-Québec. L’édifice a été construit en 1848 d’après les plans de l’architecte Edward Stavely pour servir de lieu de culte à la communauté méthodiste. L’église a été désaffectée en 1931.

Beau bâtiment sans clocher, vous le constatez : il ne tente pas de nous arracher à la Terre, notre patrie, au profit d'un ciel qui n'existe probablement pas et dont il nous indiquerait la direction, comme tous les clochers.
L'Institut canadien avait été fondé pour donner aux Québécois l'accès à des livres et à la culture universelle de langue française que la toute-puissante église romaine leur interdisait.
Et la toute-puissante église romaine utilisait tous les moyens, des moyens bassement illégaux mêmes, mafieux, contre cet Institut, ce qu'on a appelé « l'Affaire Guibord » en témoigne.
Ce bâtiment jadis méthodiste, protestant, symbolise pour moi le combat des Québécois, aujourd'hui victorieux, contre cette église que je qualifierais de satanique si je croyais en Satan. Le même combat commencé au 16e siècle (bien imparfaitement et pour des raisons qui étaient plutôt des prétextes) par les Protestants et continué, au 18e siècle, par les Philosophes, et depuis le 19e siècle, par les scientifiques.
Une humble église désaffectée -symbolique- contre une Église orgueilleuse, mafieuse et mensongère.
Dont, pour ma plus grande honte, j'ai moi-même été, un temps, le complice des ignominies et des crimes.

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