samedi 15 octobre 2011

Des juges protecteurs de la justice plutôt qu'amis des policiers

La nouvelle c'est que cette dame a été acquittée de manière définitive par la Cour suprême (donc pas d'appel possible, ni nouveau procès) des accusations de meurtre (de son mari) qui pesaient contre elle.
Et cela malgré le fait que toutes les preuves étaient contre elle, voire ses aveux.
C'est que ces preuves avaient été accumulées et ces aveux obtenus au mépris de la loi et des chartes des droits du Québec et du Canada par des policiers ou incompétents (ce qui dit quelque chose sur la manière dont on les forme) ou trop habitués à se considérer comme au-dessus des lois (ils agissent en matamores sûrs de leur impunité).
Je l'avoue, je suis très étonné de ces juges qui se considèrent plutôt comme des protecteurs de la justice que des complices des policiers.
Imaginez: 8 des 9 juges de la Cour suprême ont été du côté de la justice ainsi que le juge de première instance.
Lisez:

Dans un jugement divisé (8 contre 1), le plus haut tribunal du pays a conclu que les droits de la dame - garantis par la Charte des droits et libertés - avaient été violés par les policiers et qu'à ce titre, la preuve recueillie contre elle ne pouvait être utilisée à son procès pour meurtre.

Seuls les juges de la Cour d'appel -vieille habitude sans doute- ont trouvé de (mauvaises) raisons pour excuser le comportement illégal des policiers.
Reste qu'à cause de ce comportement illégal, une coupable ne sera jamais condamnée.
Reste qu'il manque un chapitre à la loi où seraient prévus un crime dont on pourrait accuser ces policiers incompétents ou «ignorants» de la loi, et une peine (sévère) d'emprisonnement à leur infliger.
La dame acquittée malgré sa culpabilité pourrait les poursuivre dans un procès civil.
On peut se demander si les juges de cet éventuel procès continueront à être plutôt protecteurs de la justice qu'amis des policiers.

(L'article de Cyberpresse est ici).

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