mercredi 21 septembre 2011

L'élection et le hasard

Ce compte rendu (ici) de livre (de Philippe Ridet) me semble d'une navrante cécité.
Selon son auteur, on s'interroge à propos de l'élection de Berlusconi (triple élection):

[...] comment un peuple qui a conduit l'histoire, un pays creuset de la civilisation occidentale, a-t-il pu par trois fois (1994, 2002 et 2008) porter au pouvoir Silvio Berlusconi, qui semble, du moins en apparence, le contraire exact de ce que l'Italie a produit ?

Évidemment.
Ce ne sont pas les électeurs de l'Antiquité ou des grandes époques d'un pays qui votent, ni en Italie, ni ailleurs.
Car la même question se pose aussi pour l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république française.
L'auteur de compte rendu est-il aveugle ou ignare?
Car la question se pose aussi pour l'élection de Stephen Harper comme premier ministre du Canada.
Et de Jean Charest comme premier ministre du Québec.
Et d'Angela Merkel. Et de David Cameron.
Si on considère l'histoire, l'Italie a fait encore bien pire jadis en élisant Mussolini.
La France, elle, n'a pas fait pire.
Avec Sarkozy elle a touché le fond du baril comme on dit au Québec (Louis XV et Louis XVI n'ont pas été élus, ni Charles X, et j'en passe).
La réponse est: les peuples* aussi bien que les candidats sont devenus incompétents.
Vaudrait mieux tirer au sort que recourir à l'élection.
On s'éviterait des tas de dépenses et on obtiendrait au minimum d'aussi bons résultats.

P.S. Et moi-même je suis du peuple. Si je contais toutes les erreurs d'appréciation que j'ai faites en donnant mon vote, vous seriez, comme moi, scandalisé par mon incompétence électorale.

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