lundi 19 septembre 2011

En septembre

C'est, entre les arbres vêtus d'automne, la Montagne Sainte-Victoire.
Ce n'est pas septembre, c'est plus tard.
L'automne en Provence n'arrive pas au même moment qu'au Québec.
Septembre c'est encore l'été là-bas.
Parfois au Québec aussi.
Je peux donc, comme je l'ai promis à un visiteur hier, vous présenter la chanson «
C'est en septembre» de Gilbert Bécaud.
Celui-ci y chante la paix retrouvée de son pays natal quand les hordes de vacanciers (aoûtiens et juilletistes, comme on les appelle à la télé) sont enfin rentrés chez eux.
Il ne pensait pas aux touristes venus de l'étranger (dont je suis) car à part les deux années où j'y ai habité je n'ai connu l'Europe qu'en septembre et octobre (juillet pour l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande mais c'est l'équivalent de septembre et octobre dans le reste de l'Europe).
La chanson n'est donc pas pour moi.
La voici pour ceux à qui elle s'adresse, suivie des paroles (les vidéos de la chanson sont pourries ou non partageables, je vous présente un «audio» seulement -est-ce ainsi qu'on le dit «audio»?):








C'est en septembre

Les oliviers baissent les bras
Les raisins rougissent du nez
Et le sable est devenu froid
Au blanc soleil
Maitres baigneurs et saisonniers
Retournent à leurs vrais métiers
Et les santons seront sculptés
Avant Noël

C'est en septembre
Quand les voiliers sont dévoilés
Et que la plage, tremblent sous l'ombre
D'un automne débronzé
C'est en septembre
Que l'on peut vivre pour de vrai

En été mon pays à moi
En été c'est n'importe quoi
Les caravanes le camping-gaz
Au grand soleil
La grande foire aux illusions
Les slips trop courts, les shorts trop longs
Les Hollandaises et leurs melons
De Cavaillon

C'est en septembre
Quand l'été remet ses souliers
Et que la plage est comme un ventre
Que personne n'a touché
C'est en septembre
Que mon pays peut respirer

Pays de mes jeunes années
Là où mon père est enterré
Mon école était chauffée
Au grand soleil
Au mois de mai, moi je m'en vais
Et je te laisse aux étrangers
Pour aller faire l'étranger moi-même
Sous d'autres ciels

Mais en septembre
Quand je reviens où je suis né
Et que ma plage me reconnaît
Ouvre des bras de fiancée
C'est en septembre
Que je me fais la bonne année

C'est en septembre
Que je m'endors sous l'olivier

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