samedi 27 août 2011

Scepticisme

Ce livre, «Une femme fuyant l'annonce» אשה בורחת מבשורה /»), l'auteur israélien, David Grossman, l'avait commencé pour qu'il protège son fils Uri sur le front libanais.
Celui-ci y sera tué au dernier jour de la guerre.
Dans une interview au Monde (ici), parlant de la différence d'attitude des hommes et des femmes à l'égard des pouvoirs et des croyances (c'est ce dernier terme qui m'intéresse et me donne de l'espoir sur le destin des croyances) Grossman confie:

Les femmes sont plus sceptiques que les hommes à l'égard des pouvoirs et des croyances. Pensez à la Genèse, lorsque Dieu s'approche d'Abraham et lui dit : "Prends ton fils unique, Isaac, emmène-le sur le mont Moriah et sacrifie-le !" Dieu est intelligent, il est venu voir Abraham, pas Sarah. Sarah l'aurait fichu dehors. Tandis qu'Abraham prend son âne et son fils et s'exécute sans hésiter...

Les femmes ne sont pas prêtes (je l'espère de toutes mes forces) à sacrifier n'importe qui ou n'importe quoi à une croyance. Elles ne sont pas prêtes à obéir aveuglément à un ordre si cela risque de nuire à ce qu'elles aiment.
Cela leur ouvre le scepticisme et, un jour, la liberté pour elles et pour nos enfants.

C'est peut-être, ce scepticisme, la raison profonde pour laquelle les religions, toutes les religions, se méfient des femmes et leur refusent la prêtrise, le sacerdoce (quel que soit le nom de cette chose) et une place dans les hiérarchies.

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