lundi 1 août 2011

Maléfique Rousseau (Voltaire ordinaire)

«Books» fait (ici) un bref compte rendu de ce livre, «A Wicked Company. The Forgotten Radicalism of the European Enlightment» de Philipp Blom.
Citation tirée du compte rendu sur l'objectif du livre et sur les jugements qu'il porte sur d'Holbach, Voltaire et Rousseau:

Le baron d’Holbach [...] dont le salon est le centre de gravité du livre de Philipp Blom, était un formidable penseur de l’athéisme. Ayant dû publier la plupart de ses ouvrages sous un pseudonyme, son héritage n’est pas reconnu à sa juste valeur. Blom entend aussi déboulonner quelque peu les statues de Voltaire et de Rousseau.
Voltaire, selon lui, était trop soucieux de sa carrière et de son confort pour aller bien loin dans la contestation, commente The Economist. Quant à Rousseau, en dénigrant la raison, en célébrant les impulsions, en justifiant la répression et la tyrannie au nom d’une « volonté générale » vaguement définie, il joua un rôle réellement maléfique.

La chanson de Gavroche mériterait de se voir ajouter de nombreuses strophes pour énumérer toutes les fautes de
Voltaire et de Rousseau (davantage celles de Rousseau) dont nous souffrons encore:

On est laid à Nanterre,
C'est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à Rousseau.

4 commentaires:

Dominic Collard a dit…

Hors sujet: sur le blogue de Pierre Assouline, l'écrivain-blogueur discute un peu de Proust: http://passouline.blog.lemonde.fr/2011/08/01/proust-derriere-les-barbeles/

Jack a dit…

Oui, dans la colonne de droite de mon blogue, il y a «La République des livres» dans «Ma liste de blogues». Ce billet d'Assouline s'y est annoncé. Je comptais le lire bientôt. Je vous remercie de votre sollicitude.

Jack a dit…

Ce billet d'Assouline raconte d'ailleurs une très belle histoire.

Anonyme a dit…

Bravo.Notre éducation nationale en a fait des dieux vivants,alors qu' ils sont la préhistoire de notre pensée républicaine et l' origine de notre décadence philosophique.J' aime le Baron d' Holbach pour son jusqu' au boutisme et son franc parler et vais donc lre ce livre de Blom que je ne connaissais pas.

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