dimanche 17 juillet 2011

Pleurs, poils et cheveux

Nous mangions*, mercredi dernier (13 juillet 2011), au « Café du Monde » à Québec (jeu de mots québécois intraduisible ou presque dans ce nom) quand l'ami avec lequel nous étions (Jacques-Gilbert Tremblay que j'ai déjà nommé dans l'article sur le Restaurant Gosselin -ici) m'a rappelé une histoire que j'avais complètement oubliée.
(En ce qui concerne la photo ci-dessus, c'est mon verre que vous y voyez, que j'ai photographié pour vous: faites ceci en mémoire de moi)
L'acteur principal de l'histoire était le Père Ney, notre professeur belge de grec (j'ai déjà cité quelque chose de lui ici).
Le sujet était une traduction indécente d'un texte grec, faite par un étudiant aussi ignorant que nous l'étions selon le Père Ney lui-même (ce type de devoir était appelé « version »).
Je ne sais pas si c'était un texte de Lysias que, devant notre ignorance, on avait choisi de nous faire traduire toute l'année pour la simplicité de son « grec attique ».
Il s'agissait de traduire le texte grec par ceci:

Autour de la fosse où l'on descendait le mort, les femmes s'arrachaient les cheveux en poussant de grands cris.

L'élève ignorant était pour sa part arrivé à ce résultat indécent (je crois que nous aurions fait pire et moins drôle):

Les femmes s'arrachaient les poils autour du trou en gémissant.

Je vous laisse apprécier tout le sel de cette traduction fautive en déclinant toute responsabilité dans un éventuel scandale.
Plus, dans un billet ultérieur, sur cette faculté des Belges (du moins de la plupart de ceux que j'ai connus et j'en ai connu pas mal au cours de mes études comme professeurs, par exemple) de ne pas reculer devant la réalité et devant l'exactitude de son expression.


* Fort bien, « Le Café du Monde » est un bistro renommé et que nous connaissons depuis longtemps. Il se trouve en outre tout près de l'hôtel où nous étions descendus et au bord du fleuve. Des photos bientôt.
Mais en attendant voyez la photo que j'ai empruntée au site du
Café :
Le Café est à droite, le Château Frontenac en haut du Cap Diamant et les paquebots à gauche, et tout cela est exact.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour l' éclat de rire, dans les perles latines j' avais souri devant la traduction de" Caesar Galliam cepit cum magna diligentia" par: " César attrapa la gaule en haut d' une diligence."

Jack a dit…

Je publie votre perle. Habile César!

DeniseP. a dit…

Derrière la coupe de vin, la femme à la tête coupée... c'est moi!

Jack a dit…

S'il ne s'agit pas de poils qu'importe ce qui est coupé!

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