vendredi 22 avril 2011

Trois bonheurs

Pour écrire son plus récent billet hier (il est ici) ma femme (Denise Pelletier) avait besoin de se remémorer l'emplacement de l'agence à Paris où nous pouvions confirmer la date de notre retour au Québec.
Je me suis donc dévoué, ai consulté Google Maps puis Google Street View, ai tout trouvé mais, surtout, ai pu prendre la photo d'écran de ce restaurant (ou bistro ou café, je ne sais) que vous voyez ci-dessus, la «Rotonde des Tuileries», rue des Pyramides.
C'est là que nous avons pris un petit café une fois notre mission accomplie.
Nous n'aurions jamais songé, en bons touristes que nous sommes, à prendre une photo de ce lieu sans mémoire, ni gloire (du moins à notre connaissance).
Peut-être de la statue dorée de Jeanne d'Arc un peu plus loin, que j'admire pour avoir bouté les Anglais hors de France, et qui devrait peut-être sortir aujourd'hui de ce corps de métal qui l'emprisonne pour bouter, cette fois, l'anglais hors de France*.
Ou peut-être les arcades de la rue de Rivoli, ou le Jardin des Tuileries, à deux pas.
Mais cette photo d'écran m'a permis de découvrir le véritable rôle de
Google Street View: avoir des photos des lieux qu'on ne photographie pas et qui conservent en eux, malgré leur peu d'éclat, malgré leur prosaïsme, un peu des souvenirs de notre vie.
Des «petites madeleines».
Et parfois des détails curieux comme, à droite de la photo (cliquez-la pour l'agrandir dans une autre fenêtre si vous voulez mieux voir), l'enseigne de cette «Auberge des trois bonheurs» que je n'avais pas vue et où, peut-être, j'aurais cherché à louer une chambre, si je l'avais vue, pour connaître ces intéressants trois bonheurs dont je n'ai jamais entendu parler (zoom sur l'enseigne ci-dessous).
Peut-être le ferai-je lors d'un prochain séjour à Paris: trois bonheurs sur Terre valent peut-être autant qu'un seul bonheur éternel.


* J'aurais un travail vraiment très difficile pour Jeanne d'Arc en Amérique du Nord: bouter les anglophones hors de la Nouvelle-France où ils sont nuisibles, et non seulement en Nouvelle-France mais dans le monde entier où ils se croient des missions.

2 commentaires:

orfeenix a dit…

Merci de nous faire connaître le blog de votre femme, et merci d' évoquer ce joli coin de Paris, j' y ai aussi ma petite madeleine, l' un des immeubles qui donne sur la statue abritait une maison de coûture où ma mère était petite main, j' y jouais à ses pieds enfant, dans les chutes de velours et les coupons de taffetas, j' espère que vous avez fait un séjour agréable, mais je ne vous le dis pas avec une voix d' hôtesse de l' air!

Jack a dit…

Ma femme connaît également vos blogues et les trouve très beaux, comme moi.
Vos souvenirs de ces lieux sont intéressants.
Un séjour en France est toujours agréable et nous rappelle divers âges de notre vie: la vingtaine quand nous y avons étudié à Aix-en-Provence (deux ans), la trentaine, la quarantaine et maintenant la soixantaine).
Nous y retournons souvent avec prédilection car c'est le pays de la plupart de nos ancêtres tous immigrés en Nouvelle-France au 17e siècle.
Ma femme a écrit un billet sur notre plus récent séjour, il est à cette adresse:
http://specialdujour.hautetfort.com/archive/2010/10/21/gentils-francais.html

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