jeudi 7 avril 2011

Le temps s'en va, le temps s'en va

Je me demande si Simone de Beauvoir pensait aux humains des deux sexes en utilisant ainsi le mot «hommes» mais, quoi qu'il en soit, ce qu'elle dit est vrai quoique profondément désespéré, et désespérant, pour les humains en général et peut-être aussi pour tous les vivants.
Les humains s'amusent à passer le temps, certains comme moi s'amusent à écrire chaque jour, d'autres à surveiller ce que les autres écrivent, d'autres encore à inventer les mille et un appareils ou gadgets ou jouets qui permettront à tous de passer le temps, mais, en fin de compte, ces activités -aussi aimantes, charitables ou inamicales soient-elles- sont faites pour que chacun puisse tuer le temps en attendant que le temps le tue.

2 commentaires:

orfeenix a dit…

Croquer le marmot comme Chronos, surtout quand on sait qu' il n' est qu une illusion et que c' est plutôt le mouvement qui le détermine.Je n' aime pas l' existentialisme et sa résignation au temps.Le mouvement est dynamique, les idées bougent et les mots nous remuent, ils inscrivent la vie dans l' éternité.

Jack a dit…

Peut-être le fruit de certaines de ces activités faites pour passer le temps accèdent-elles à une provisoire intemporalité.
Mais, pour leurs accidentels créateurs, le temps est le plus fort.
Et, au bout d'un certain nombre de siècles, leurs œuvres elles-mêmes sont emportées, sinon dans le néant, du moins dans l'oubli.
Même Zeus n'y a pas résisté malgré le subterfuge.

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