dimanche 17 avril 2011

Irlande

Vous ne connaissez pas l'Irlande?
La voici tout entière résumée dans cette photo.
Le vert d'abord dans ses différentes nuances.
La brume ou le brouillard qui symbolise le taux d'humidité permanent qui entretient ce vert universel.
Mais cette brume ou ce brouillard, (que les Italiens appelleraient «sfumato» si cette photo était une peinture), c'est ce qui est propice à la création (ou à la vision?) d'étranges créatures, -lutins et farfadets-, dont le pays est l'Irlande.
Un vieux château en ruines parce que le boucher Cromwell, ou Guillaume III d'Orange, a ordonné la destruction du toit afin qu'aucun Celte catholique ne puisse résister au génocide anglais et protestant.
Deux propriétés d'étendue limitée, délimitée par la clôture faite des pierres arrachées à la terre jadis ingrate.
C'est à cause encore de
Cromwell cette étendue limitée des propriétés: il fallait que les Irlandais catholiques en tirent juste de quoi vivre chichement, qu'ils ne puissent pas devenir riches et, ainsi, ne puissent pas acquérir les moyens d'empêcher leur génocide.
Qu'ils ne puissent pas, non plus, nourrir beaucoup de bouches d'enfants catholiques afin que les Protestants anglais deviennent majoritaires et continuent le génocide par d'autres moyens.
Il y a aussi dans cette photo de paisibles vaches (le paysage serait plus irlandais s'il y avait des moutons) qui ruminent l'herbe infiniment verdie par les os des innombrables victimes.
La beauté n'a rien à faire des crimes des humains, ni de leurs victimes.

2 commentaires:

orfeenix a dit…

Beau concetto, le sang ne laisse pas de traces en effet.La beauté arrive même à sublimer le crime, que c' est donc beau, une ruine!

Jack a dit…

Ce sont ces sentiments que j'ai éprouvés en Irlande: tant de vert sur tant de rouge, tant d'herbes sur tant de sang.

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