mardi 16 novembre 2010

Verges

Gym ce matin et rénovations à la maison ces jours-ci: je n'ai ni beaucoup le temps ni assez d'esprit libre pour penser à des billets pour ce blogue (il semble que mon esprit rétrécit avec l'âge, est-ce le sort commun?).
Je vous présenterai donc des choses faciles au cours des jours qui viennent, des affiches bizarres par exemple.
Cette affiche ci-dessus n'apparaît pas bizarre aux Québécois: à cause de la conquête anglaise nous avons conservé les mesures de l'Ancien Régime, celles qui avaient cours en France jusqu'à la Révolution (et après, on mesure encore en pieds dans Stendhal, par exemple, qu'on ne peut pas soupçonner d'être contre-révolutionnaire) et qui ont continué d'avoir cours en Nouvelle-France et au Québec sous le nom de «mesures anglaises».
«Pouces», «pieds», «verges», «milles», etc.
Ainsi, au Québec, une verge c'est (aussi) trois pieds, l'équivalent approximatif d'un mètre (drôle, n'est-ce pas qu'une «verge» égale trois «pieds»? Pas mal comme dimension de «verge»).
C'est aussi, comme en France et en Europe francophone, l'un des noms (plutôt distingué) de l'organe sexuel masculin.
En France et en Europe francophone, réunir «trous» et «verges», comme dans l'affiche du Club de golf de St-Prime (c'est une municipalité de ma région), ne peut avoir qu'une signification grivoise, car les Européens ne connaissent l'unité de mesure «verge» que sous le nom anglais de «yard» (ils pensent que c'est une mesure anglaise, alors que c'est aussi une mesure québécoise, donc francophone).
Les Québécois perçoivent la signification grivoise mais au second degré.
En se plaçant à un point de vue qui n'est pas
primordialement le leur.

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