lundi 18 octobre 2010

Champion des jeux catholiques

On ne parle que de canonisation au Québec ces temps-ci, la canonisation du Frère André, de son vrai nom Alfred Bessette (avec, comme d'habitude, les Canadiens qui tentent de s'approprier ce Québécois qui, quoique analphabète, est maintenant célèbre dans le monde entier, comme ils se sont appropriés tour à tour de tout ce qui était ou a été québécois pour en vêtir leur lacunaire nationalité).
Les Québécois (et leur habituelle suite canadienne) sont au comble de l'enthousiasme, peut-être parce que ce petit homme canonisé les représente bien, eux dont une grande proportion ne sait ni lire ni écrire.
Mais ce n'est pas vraiment le saint qui enthousiasme la majorité d'entre eux (ainsi que leur suite canadienne).
C'est le champion qui a réussi à monter sur la plus haute marche du podium de l'exploit religieux.
Le lapin est sorti du chapeau quand, lors d'une cérémonie religieuse à Rome, le cardinal Turcotte de Montréal l'a comparé à un athlète olympique ayant mérité la médaille d'or de la sainteté, après avoir conquis la médaille d'argent lorsqu'il a été béatifié et la médaille de bronze lorsqu'il avait été proclamé vénérable.
Un champion des jeux catholiques, voilà ce qui enthousiasme les Québécois (et leur suite canadienne).
Ils étaient aussi enthousiastes (ainsi que leur suite canadienne) à l'égard des champions olympiques québécois des Jeux de Vancouver.
Ils sont aussi enthousiastes (ainsi que leur suite canadienne) devant les exploits de Céline Dion.
Ce n'est pas la sainteté qui les impressionne, c'est le championnat, c'est la célébrité, c'est « la vanité du monde », selon l'expression de l'Ecclésiaste.

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