vendredi 13 août 2010

Victimes et criminels

Cette chronique de Pierre Foglia est parue le 12 août dans «La Presse».
Elle s'intitule «Les Géants» comme vous le voyez ci-dessus et est publiée ici sur «Cyberpresse».
C'est un passage à la fin du texte que je veux vous présenter.
On y parle d'Edgar Morin qui, comme vous l'ignorez peut-être, est d'origine juive (son véritable nom est «
Nahoum»).

Dans un texte [d'Edgar Morin] intitulé «Israël-Palestine: le cancer*», cosigné par Sami Naïr et Danièle Sallenave dans Le Monde du 4 juin 2002, ces deux passages: «On a peine à imaginer qu’une nation de fugitifs, issue du peuple le plus longtemps persécuté dans l’histoire, ayant subi les pires humiliations et le pire mépris, soit capable de se transformer en deux générations en "peuple dominateur et sûr de lui"»... Plus loin: «Les juifs d’Israël, descendants des victimes d’un apartheid nommé ghetto, ghettoïsent les Palestiniens. Les juifs, qui furent humiliés, méprisés, persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens.»

Ceux qui ont été humiliés humilient, ceux qui ont été massacrés massacrent.

Ceux dont le pays a été le premier à énoncer les «Droits de l'homme» et à y souscrire par la voix des Révolutionnaires y contreviennent.
Ces criminels ne peuvent se dédouaner de leurs crimes ni se prétendre innocents en invoquant les Révolutionnaires de jadis.
Les grands hommes du passé ne peuvent servir de passe-droits aux petits hommes du présent.
Ni les victimes du passé aux criminels du présent.

* Ce texte est ici, in extenso.

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