dimanche 2 mai 2010

Le doux empire d'Amour?

Je vous présente Renée Fleming que je suis allé voir hier après-midi dans le rôle d'Armida de l'opéra de Rossini auquel ce personnage donne son titre.
C'était au cinéma, dans le cadre de la projection en direct du Metropolitan Opera.
Une découverte pour moi.
J'ai découvert, en effet, une variation pleine de virtuosité et d'ornementations (comme dans les opéras baroques, ceux des 17 et 18e siècles) sur l'éternelle histoire d'un homme amoureux qui abandonne la femme qui l'aime pour accomplir un quelconque devoir: Ulysse abandonnant Circé (et mille autres), Énée Didon, Titus Bérénice, etc.
La voix et la beauté de Renée Fleming, le ballet présenté à Rinaldo (l'amant d'Armida) et construit comme une mise en abyme de son amour pour Armida et, donc, de l'opéra tout entier, m'ont pâmé d'admiration (je suis bien naïf car je n'ai pas vu tous les défauts que signalent quasi universellement les critiques de tous les pays).
Voici une aria de l'Acte II d'
Armida, interprétée en studio par Renée Fleming, «D'Amore al dolce impero» («Le doux empire d'Amour»), suivie par les paroles originales (traduction française éventuellement).




D'Amore al dolce impero

Armida

D'Amore al dolce impero
Natura ognor soggiace.
Dov'è quell'alma audace
Che non apprezzi Amor?
Chi, misero, non sente
La fiamma sua possente,
Di smalto ha il core in petto,
O mai non ebbe un cor.

Coro

Dov'è quell'alma audace
Che non apprezzi Amor?

Armida

Gli augei tra fronde e fronde
Spiegano amor col canto;
Aman perfin dell'onde
I muti abitator.
Aman le crude belve
Là tra le ircane selve,
Son per amor feconde
Le stesse piante ancor.

Coro

Dov'è quell'alma audace
Che non apprezzi Amor?

Armida

La fresca età sen fugge,
È la beltade un lampo,
Ché l'una e l'altra strugge
Il tempo vorator.
Dunque godete amanti
De' vostri liet'istanti,
Or che vi ride in volto
Di giovinezza il fior.

Coro

Ah! sì, godete amanti
De' vostri liet'istanti,
Or che vi ride in volto
Di giovinezza il fior.

____________________________

P.S. Veuillez lire la critique un peu ironique mais très compétente de Denise Pelletier ici.
Et voici le film-annonce de la représentation d'«
Armida» que je viens de convertir:




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire