vendredi 23 avril 2010

Comme un ventriloque fait parler une marionnette

Le livre dont vous voyez la couverture, je ne l'ai pas encore.
Mais je l'aurai.
Il s'agit de la correspondance entre deux personnes qui ne s'aiment pas, voire se haïssent, entre ce que les églises chrétiennes d'origine latine appellent saint Augustin (en réalité Augustin d'Hippone, un écrivain romain d'origine berbère) et saint Jérôme, (en réalité Jérôme de Stridon, un traducteur, d'origine dalmate).
Des croyants importants de cette religion, en principe religion d'amour, qui ne s'aiment pas.
La chose a souvent été remarquée.
L'activité principale des ecclésiastiques chrétiens (très souvent des fidèles), dès le début du christianisme, est de condamner et d'excommunier, de s'entre-condamner et de s'entre-anathémiser.
Cela continue encore et a continué tout au long de l'histoire du christianisme, même avant la Réforme protestante.
Entre Augustin, cet écrivain donc -qui connait le latin mais, à part sa langue maternelle le berbère, ne connaît pas d'autres langues, ni l'hébreu, ni même le grec, si important dans l'Empire romain- et ce traducteur, Jérôme, -celui qui connaît le latin, l'hébreu, le grec et qui traduira la Bible et les Évangiles en latin (c'est la Vulgate)- ce livre présente un échange de lettres où on les voit inventer le christianisme (nous sommes 400 ans après la mort de Jésus-Christ) et mettre au point certaines notions fondamentales qui n'existaient pas encore, par exemple la notion de «péché originel» par Augustin.
(Cette notion n'existe que dans les Églises d'origine latine, pas dans les églises d'origine grecque, balkaniques, russe, etc.)
C'est cela qui m'intéresse: voir ce que les églises chrétiennes prétendent révélé par Dieu être peu à peu inventé, créé de toutes pièces, au cours des siècles, parfois être abandonné, parfois repris au gré des circonstances.
Cette manière de créer ce qu'on prétend révélé.
Cette manière de faire parler Dieu (s'il existe) comme un ventriloque fait parler une marionnette.
Comme toutes les religions le font, l'ont fait, le feront, ne vous méprenez pas.

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