mercredi 10 février 2010

Généalogie du Château Frontenac

Le château Frontenac (de Québec évidemment, où, ailleurs, connaît-on Frontenac?) me fascine, vous le savez si vous connaissez tous les recoins de ce blogue où il apparaît très souvent.
J'ai déniché par hasard cette carte postale ancienne qui présente le château dans son état premier, celui de 1893.
Cette photo date certainement d'avant 1926, époque où l'on a ajouté, entre autres, l'immense donjon qui domine maintenant le bâtiment que vous voyez ci-dessus (les vêtements des personnages photographiés nous reportent en effet au début du 20e siècle).
J'ai un peu travaillé une photo du château d'aujourd'hui afin de faciliter la comparaison entre les deux époques. J'ai vieilli la photo (et je l'ai désaturée). Voyez-la:

Changements radicaux, n'est-ce pas?
Et j'ai déniché une photo de 1845 (prise presque au lendemain de l'invention de la photographie) qui représente le château qui a précédé le château Frontenac, ce qu'on appelait le château Haldimand (du nom du gouverneur britannique -Lord Haldimand, un Suisse francophone- qui l'a fait construire à partir de 1784), lequel avait lui-même succédé au château Saint-Louis construit par Samuel de Champlain et ses successeurs (je vous présente une gravure de ce château Saint-Louis, tout à fait au bas de ce billet).
Voyez le château Haldimand (à gauche):

Voici une photo Google Street View, que j'ai capturée tout à l'heure, du château Frontenac d'aujourd'hui. Le château Haldimand se trouvait entre la statue de Champlain, à gauche, et le château à droite.


C'est de cet emplacement que la presque totalité de l'Amérique du Nord a été dirigée pendant presque deux cents ans.
Ce sont des lieux chargés d'histoire qu'occupe l'hôtel de maintenant.
Le château Saint-Louis:

Crédit: Archives nationales du Québec

Voici un poème d'Octave Crémazie qui fait l'éloge de cette terre (qu'il appelle «Canada» mais c'était au Québec qu'il pensait, puisque son poème parle d'une terre qui s'étend au bord du Saint-Laurent, «les rives du grand fleuve», écrit-il) dirigée depuis ces lieux:


Il est sous le soleil une terre bénie,
Où le ciel a versé ses dons les plus brillants,
Où, répandant ses biens la nature agrandie,
À ses vastes forêts mêle ses lacs géants.

Sur ces bords enchantés, notre mère, la France,
A laissé de sa gloire un immortel sillon,
Précipitant ses flots vers l'océan immense,
Le noble Saint-Laurent redit encor son nom.

Heureux qui la connaît, plus heureux qui l'habite,
Et, ne quittant jamais pour chercher d'autres cieux
Les rives du grand fleuve où le bonheur l'invite,
Sait vivre et sait mourir où dorment ses aïeux.

1 commentaire:

atalante a dit…

Superbe travail Jacques. Bravo. j'ai adoré. Je suis un fan de ce Château, égalememnt. J'ai participé à une très intéressante visite guidée de deux heures, l'éte dernier. Très instructive. Très bien foutue.

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